Infos pratiques
Informations pratiques pour la visite de l'abbaye de Saint Savin
Abbaye de Saint Savin sur Gartempe
Place de la Libération, 86310 Saint-Savin
Site internet - Tél : 05 49 84 30 00.
Boutique et librairie sur place.
Tarifs :
L'église est en accès libre.
Accès à l’ensemble : tarif plein/ réduit : 10 €/ 8 €. Gratuit – 13 ans. Forfait famille : 25 €.
Livret de visite en 5 langues : supplément de 1 € à l’entrée simple.
Visite guidée de l'abbatiale (durée : 1h). Tarif : supplément de 2 € à l'entrée simple.
Le billet d'entrée donne droit à un accès libre aux différents espaces du site (abbatiale, jardin, réfectoire, expositions, parcours scénographique multimédia, salle de projection...).
Ouverture :
L'église est ouverte aux environs de 8h.
Les espaces culturels :
De novembre à mars, tous les jours : 10h-12h/ 14h-17h. Fermé le dimanche matin.
Avril, mai, juin, septembre et octobre, tous les jours : 10h-12h/ 14h-18h. Fermé le dimanche matin.
Juillet et août, tous les jours : 10h-19h.
Fermeture annuelle en Janvier.
Pour les enfants : Tout au long de l'année et particulièrement pendant les vacances scolaires, l'abbaye propose aux plus jeunes des ateliers, des jeux et des spectacles.
Parcours scénographique (inclut dans le tarif d’entrée)
Le Parcours scénographique de l'abbaye s'organise autour des peintures romanes de l'église abbatiale et investit les deux étages des bâtiments monastiques. Films, maquettes, borne tactile avec images en 3D, diaporamas, bancs multimédia permettent aux visiteurs une découverte ludique et interactive du site et des peintures. Cet équipement culturel innovant est incontournable en prélude à la visite de l'ensemble abbatial.
Architecture
Architecture de l'abbaye de Saint Savin
L'église est bâtie selon un plan en forme de croix latine, respectant ainsi l’architecture des églises romanes. L'église est de style roman à l'exception de sa flèche de style néo-gothique, reconstruite au XIXe siècle.
Elle mesure 76 m de long et 17 m de large. Sa flèche octogonale s'élève à 78 m au-dessus du parvis. L'église abbatiale est considérée comme une église dite "halle" en raison de ses deux collatéraux (ou nefs latérales), d'une hauteur exceptionnelle. Grâce à la hauteur de ces derniers, les baies, situées en hauteur, permettent un bel éclairage de l'édifice. La luminosité qui pénètre ainsi la nef a permis de peindre, à plus de 17 m du sol, le programme de l'Ancien Testament sur le berceau de la voûte.
Si la nef principale impressionne par son élégance et ses volumes exceptionnels, la beauté et les volumes du chœur ne sont pas en reste. L'ensemble participe à l'homogénéité architecturale de l'édifice. Les peintures s'insèrent avec harmonie et subliment la composition d'ensemble.
Outre l'église, l'ensemble abbatial est également composé du bâtiment conventuel, du logis abbatial et des jardins, reconstruits au XVIIIe siècle.
La nef
La nef, élément central de l’édifice, est longue de neuf travées éclairées par les vaisseaux latéraux percés de hautes fenêtres, ce qui permet d'éclairer plus abondamment les fresques situées en hauteur. L’ensemble présente des proportions très élancées. Le vaisseau central est voûté en berceau brisé retombant sur de beaux piliers ronds ou cruciformes dans les trois premières travées.
On remarque qu'elle est légèrement désaxée. Les premières travées côté entrée sont dans l'axe du porche et les suivantes dans l'axe du chœur. La construction de la nef au cours de deux campagnes est à l'origine de la différence. Les bâtisseurs se sont appuyés sur la base du clocher-porche d’époque carolingienne encore subsistante mais celle-ci n'était pas exactement dans l'axe du choeur, ce qui donne cette impression. Remarquez les chapiteaux des piliers de la nef finement sculptés d’animaux et de motifs végétaux.
Le transept
Le transept donne à l'église sa forme en croix latine. Il abrite le sarcophage de l'Abbé Odon du XIe siècle ainsi que des stalles du XVIIIe siècle. Dans le bras nord, les chapelles sont dédiées aux archanges. Dans le bras sud, elles sont dédiées aux Apôtres. Il ne reste malheureusement rien des peintures qui ornaient le transept mais on y trouve quelques beaux chapiteaux sculptés.
Le choeur
Le chœur est entouré de cinq chapelles rayonnantes aux tables d'autel gravées du XIe siècle. Ces chapelles sont dédiées aux vierges, aux martyrs et à Saint-Marin de Maurienne. L'éclairage est plus discret que dans la nef, les vitraux datent du XIXe siècle. Le chœur est délimité par des colonnes sur lesquelles prennent place des chapiteaux sculptés de lions et de feuilles d'acanthe. Les stalles, en bois de chêne, datent du XVIIe siècle. Le choeur est surélevé pour laisser place à une crypte.
Les cryptes (Ne se visitent pas)
La première crypte est dédiée à Saint-Martin. La seconde, la plus vaste, dédiée à Saint-Savin et Saint-Cyprien, a déterminé le plan de l'abside qui la surmonte. Elle abritait les reliques des deux saints mais elles ont disparu. Elle est entièrement peinte.
Bâtiment conventuel
Reconstruit par les moines de la congrégation de Saint-Maur à partir de 1682, ils y accédaient par l’aile sud du transept. Au rez-de-chaussée, situés à côté de la sacristie, prennent place le réfectoire, la cuisine et la salle capitulaire. Le premier étage abrite les cellules des moines.
Aujourd’hui, le premier étage accueille le parcours scénographique. Le réfectoire expose une peinture en provenance de la nef : le combat des rois (Abraham libère Loth). Enfin, la salle capitulaire est occupée par la librairie.
Peintures murales
A l'époque médiévale, les décors peints avaient une grande importance et plusieurs fonctions : ornementation, hommage et enseignement. Ces véritables bibles illustrées ou bandes dessinées bibliques étaient polychrome. Couleurs et images sont destinées à honorer Dieu tout en servant de supports pédagogiques aux fidèles.
Saint-Savin ne déroge pas à la règle. Toutes les techniques de peintures murales furent utilisées, à commencer par celles réalisées « a fresco ». Cela signifie que l'enduit sur lequel elles sont réalisées est encore frais. L'ensemble sèche alors en même temps ce qui garantit une conservation et une solidité des fresques à long terme. À l'inverse la technique « a secco », connue depuis l'Antiquité, consiste en la réalisation de peintures sur un support sec. Cette technique est plus facile d'exécution car elle n'exige pas de réaliser les peintures dans la foulée de l'enduit. Mais leur conservation à long terme est plus délicate car les pigments restent en surface.
Les couleurs employées sont peu nombreuses, vert, ocre jaune et ocre rouge mélangées au blanc et au noir. Bien que peu de pigments différents aient été utilisés pour la réalisation des peintures, les artistes peintres de Saint-Savin ont joué sur les contrastes des ocres, alternant les tons clairs et foncés, couleurs froides et chaudes. Les corps et les vêtements semblent prendre vie alors que les visages restent impassibles.
Visite - fresques et peintures
Le programme pictural de l’église
Le porche d'entrée (ou narthex) relate l'Apocalypse. Au niveau supérieur, la tribune haute est recouverte sur ses parois et sa voûte par des illustrations faisant référence à la Passion et à la Résurrection. La nef présente des scènes de l'Ancien Testament, magnifiquement mises en valeur par l'éclairage des hautes fenêtres. Cette œuvre magistrale orne la nef sur plus de 460 m². Le tympan du porche, côté intérieur, donc visible en quittant l'église, présente le Triomphe de la Vierge. Les peintures de la crypte sont dédiées à ceux dont elle renfermait les reliques, les deux frères martyrs : Saint-Savin et Saint-Cyprien. Ces fresques couvrent la quasi-totalité des parois. Seul le transept n'a pas conservé ses peintures d'époque.
L'ensemble de l'œuvre picturale de l'église n'est pas une addition de différentes thématiques mais bien un ensemble global avec une unité, une harmonie tout à fait exceptionnelle. Les différents cycles abordés dialoguent entre eux, quel que soit leur emplacement dans l'église. Par exemple, les scènes de l'Apocalypse peintes sur le porche d'entrée sont complétées par celles de la Passion et de la Résurrection ornant les parois et la voûte de la tribune haute. Cet ensemble de la tour-porche répond à la cinquantaine d'épisodes de l'Ancien Testament peint sur le berceau de la nef.
Le porche
Les fresques du porche d'entrée (narthex) se répartissent au-dessus de la porte. Le Christ en Majesté, assis sur un trône, accueille les fidèles. Il est accompagné de deux anges qui lui présentent la croix (instrument de la Passion). Sur la première voussure entourant le Christ, les apôtres sont assis sur un globe et tiennent un livre pendant que des anges s'inclinent devant le Christ. Sur les autres voussures (ou voûtes) des scènes de l'Apocalypse sont illustrées.
La tribune
Accessible en visite guidée.
Située au niveau supérieur du porche, cette salle abrite des peintures relatant des scènes de la Passion et de la Résurrection du Christ. Restaurée, l'épisode de la Descente de la Croix est bien visible, contrairement aux autres.
La nef
Les peintures murales qui ornent le vaisseau de la nef relatent des épisodes de l'Ancien Testament. Elles se lisent comme un grand livre. Les peintures se répartissent sur deux niveaux : le registre inférieur et le registre supérieur. Ces deux registres se déploient de chaque côté d'une frise qui divise la voûte dans toute sa longueur. La lecture proposée ci-dessous n’est pas chronologique et ne s’attarde que sur les scènes visibles.
Commençons par le côté nord (à gauche en entrant). Pour mieux distinguer chaque peinture, positionnez-vous sur la droite de l'église, dans le bas-côté sud. On les lit de gauche à droite, de l'entrée vers le transept.
Le thème de la Création est traité sur la gauche, dans les premières travées de la nef. Au niveau de la deuxième travée :
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on y voit la création des astres et, en dessous, le péché originel.
Plus loin, sur le registre supérieur :
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on distingue Eve assise, filant sa quenouille.
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Puis, Dieu accepte l'offrande d'Abel tandis qu'il refuse celle de Caïn.On ne distingue pas bien le meurtre d'Abel par Caïn qui est presque effacé, mais on voit très bien la malédiction qui s'abat sur Caïn.
Toujours dans le registre supérieur les scènes suivantes relatent l'histoire de Noé.
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Tout d'abord, Dieu annonce le déluge à Noé.
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Puis, l'arche de Noé pendant le déluge.
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Dieu bénit la famille de Noé sortant de l'arche.
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Noé sacrifie un couple d'oiseaux et un agneau pour remercier Dieu.
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Noé cultive la vigne.
Au registre inférieur, au-dessous du meurtre d'Abel et de la malédiction de Caïn :
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Moïse s'enfuit d'Égypte sur le char du pharaon pris dans les flots de la mer Rouge.
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Puis, apparaissent l'ange de Dieu et la colonne de feu séparant les Égyptiens des hébreux conduits par Moïse.
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Enfin, Moïse se voit remettre les Tables de la Loi par Dieu.
Côté sud, de gauche à droite, à partir du transept :
Registre supérieur :
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Noé s'enivre en dansant.
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Puis, Noé ivre, à demi dénudé, allongé sur les marches d'un palais accompagné de ses fils Sem et Japhet, et maudissant Chanaan.
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La peinture suivante représente la construction de la tour de Babel.
Vient ensuite l'histoire d'Abraham :
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Vocation d'Abraham ;
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séparation d'Abraham et de Loth ;
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"le combat des rois"). Les dernières scènes sont illisibles.
On passe au registre inférieur, de l'entrée vers le transept :
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Abraham fait don de ses troupeaux à Isaac.
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Puis la mort d'Abraham.
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Isaac bénit son fils Jacob.
Débute alors l'histoire de Joseph :
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Joseph vendu par ses frères,
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Joseph acheté par Putiphar, commandant des gardes,
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Joseph et la femme de Putiphar,
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Putiphar et sa femme,
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Joseph en prison,
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Joseph explique le songe de Pharaon,
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Pharaon fait de Joseph son intendant,
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Et enfin le triomphe de Joseph.
La crypte de Saint Savin et Saint Cyprien
Ses parois sont pratiquement entièrement recouvertes de peintures dédiées à ces deux martyrs. Sur la voûte est peint le Christ en Majesté. Autour de lui, sont illustrées les vies des deux frères, répartis sur quatre registres. Leur état de conservation est exceptionnel. Mais bien qu'elles soient contemporaines aux peintures de la nef, elles n'en ont pas la qualité artistique et stylistique. Pour des raisons de conservation la crypte ne se visite pas mais une reconstitution de ces peintures est présentée au cours du parcours scénographique.
A voir à Saint Savin
Le moulin de la Gassotte à Saint-Savin
Le moulin à eau de la Gassotte faisait partie du domaine de l’Abbaye qui possédait 12 moulins sur 4 cours d’eau.
Cet ancien moulin à farine date de la deuxième moitié du XIXe siècle et a fonctionné jusqu’en 1961. Il est aujourd’hui un gîte et un camping.
Le vieux pont à Saint-Savin
Le vieux pont date du XIIIe siècle. Long de 100 mètres, il repose sur 5 piles. Axe routier majeur entre Poitiers et Bourges au cours du Moyen Age, il relie aujourd’hui les communes de Saint Savin et Saint Germain. Le pont neuf date du XIXe siècle.