La Réunion. Durée de la visite recommandée 10 à 15 jours.
Patrimoine Mondial
La région des Pitons, cirques et remparts de l’île de La Réunion a été classée sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco en 2010.
Le bien classé couvre une superficie de plus de 100 000 hectares, soit 42 % de la surface de l'île de La Réunion. Le périmètre classé inclut le massif du Piton de la Fournaise, celui du Piton des Neiges, ainsi que les trois cirques : le cirque de Salazie, le cirque de Cilaos, le cirque de Mafate et leurs pentes environnantes. Les espaces urbains compris dans l'aire classée en sont exclus en raison de l'impact de l'activité humaine sur l'environnement. Sont ainsi concernés Cilaos et ses environs, Salazie et ses environs et une partie de la Plaine des Palmistes.
L'Unesco a ainsi reconnu la valeur universelle exceptionnelle d'une grande partie de l'île de La Réunion. C'est pour son paysage spectaculaire, d'une beauté sans pareille, mais surtout pour sa flore abondante et au taux d'endémisme parfois très élevé, unique au sein de l'archipel des Mascareignes que La Réunion est entrée dans le cercle très fermé des 213 sites naturels classés au patrimoine mondial. La superficie classée coïncide avec celle du Parc national de La Réunion créé en 2007, à laquelle s’ajoutent le Piton d’Anchaing dans le cirque de Salazie, le Piton de Sucre et la Chapelle dans le cirque de Cilaos, la Grande Chaloupe au nord et Mare Longue dans le sud.
Critères de sélection retenus
Critère (vii) : L’association du volcanisme, des glissements de terrain d’origine tectonique, et de l’érosion par les fortes pluies et les cours d’eau a donné un paysage accidenté et spectaculaire d’une beauté saisissante, dominé par deux volcans, le Piton des Neiges qui est endormi et le Piton de la Fournaise qui est extrêmement actif. Parmi les autres caractéristiques principales du paysage, il y a les « remparts » – des murailles rocheuses escarpées d’âge et de nature géologiques variables et les « cirques » que l’on peut décrire comme des amphithéâtres naturels massifs dont la hauteur et la verticalité sont vertigineuses. On trouve, dans le bien, des gorges profondes, partiellement boisées et des escarpements, avec des forêts ombrophiles subtropicales, des forêts de brouillard et des landes, le tout formant une mosaïque d’écosystèmes et de caractéristiques paysagères remarquables et très esthétiques.
Critère (x) : Le bien est un centre mondial de diversité des plantes avec un degré d’endémisme élevé. Il contient les derniers habitats naturels les plus importants pour la conservation de la biodiversité terrestre des Mascareignes, y compris une gamme de types forestiers rares. Compte tenu des impacts importants et partiellement irréversibles de l’Homme sur l’environnement dans l’archipel des Mascareignes, le bien est le dernier refuge pour la survie d’un grand nombre d’espèces endémiques, menacées et en danger.
Patrimoine Culturel Immatériel de l'Humanité
Le Maloya, classé en 2009
« Le Maloya est à la fois une forme de musique, un chant et une danse propres à l’île de la Réunion. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île.
Jadis dialogue entre un soliste et un chœur accompagné de percussions, le Maloya prend aujourd’hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments (introduction de djembés, synthétiseurs, batterie…).
Chanté et dansé sur scène, il se métisse avec le rock, le reggae ou le jazz et inspire la poésie et le slam. Autrefois dédié au culte des ancêtres dans un cadre rituel, le Maloya est devenu peu à peu un chant de complaintes et de revendication pour les esclaves et, depuis une trentaine d’années, une musique représentative de l’identité réunionnaise. Toutes les manifestations culturelles, politiques et sociales sur l’île sont accompagnées par le Maloya, transformé de ce fait en vecteur de revendications politiques.
Aujourd’hui, il doit sa vitalité à quelque 300 groupes recensés dont certains artistes mondialement connus, et à un enseignement musical spécialisé au Conservatoire de musique de La Réunion.
Facteur d’identité, illustration des processus de métissages culturels, porteur de valeurs et modèle d’intégration, le Maloya est fragilisé par les mutations sociologiques ainsi que par la disparition de ses grandes figures et du culte aux ancêtres. »
Décision du Comité
« Le Maloya a été transmis de génération en génération en s’adaptant au contexte social de l’île de la Réunion et en procurant aux communautés concernées un sentiment d’identité et de continuité ;
L’inscription du Maloya sur la Liste représentative contribue à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel en renforçant les méthodes de production des instruments traditionnels et sa transmission dans les écoles, et en promouvant le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine ;
La candidature présente des mesures de sauvegarde récentes telles que le soutien aux artistes pour la diffusion de l’élément, et des mesures proposées, telles que des travaux de recherche dans divers domaines, l’organisation de classes et d’ateliers sous les auspices des services réunionnais de l’éducation. »
Source : UNESCO.
Histoire
Histoire naturelle et géologique de l'île
L’île de la Réunion est située dans l'océan Indien, au nord du Tropique du Capricorne. La réunion est à 182 km de l'île Maurice, à 680 km de Madagascar et à près de 10 000 km de Paris.
L'île de la Réunion est née d'un processus volcanique. La partie émergée, celle que nous connaissons sous le nom d'île de la Réunion, ne représente qu'environ 3 % de la montagne sous-marine qui la forme. Le massif à en réalité une hauteur de 7 000 m. Il s'agit d'un des plus hauts massifs volcaniques de la planète. Il est formé de deux volcans, l'un éteint, le piton des Neiges, l'autre plus récent et actif, le piton de la Fournaise.
Formation de l’île
L'archipel des Mascareignes est composé de trois îles : l'île Maurice, l'île Rodrigues et l'île de la Réunion. Les îles de l'archipel des Mascareignes se sont formées à partir d'un phénomène volcanique né du point chaud de La Réunion. Un point chaud est en effet, une zone où le magma parvient à percer la croûte terrestre au beau milieu d’une plaque océanique, formant ainsi un volcan. Celle-ci se déplaçant, elle pourra être percée à intervalles plus ou moins réguliers. A La Réunion, le volcanisme est entièrement responsable de l’édification insulaire. Un volcan sous-marin a émergé lorsque l'empilement des laves a atteint la surface de l'océan à cet endroit il y a environ trois millions d'années : le piton des Neiges. L'île était née. Le volcan, endormi depuis 12 000 ans, est à l’origine de la création des deux tiers de l’île. Erodé par le temps et l’absence d’activité volcanique, il reste tout de même le plus haut sommet de l’île, à 3 071 mètres d’altitude et son cœur reste encore chaud avec une température de 200°C vers 2 000 mètres de profondeur, d'où les sources hydrothermales de Cilaos.
Le piton de la Fournaise (2 630 m) se mit en activité à son tour il y a environ 500 000 ans. Ainsi les deux volcans, alors actifs, formèrent par leurs irruptions successives la plaine des Palmistes et la plaine des Cafres, jonction entre les deux massifs. Le Piton de la Fournaise poursuit le façonnage de l'île par ses éruptions ; il est même considéré comme un des volcans les plus actifs de la planète.
Le relief de l'île s'est façonné par des cratères importants qui se sont effondrés une fois éteints pour former les cirques de Salazie, Mafate et Cilaos.
Il était une fois… le volcan des Alizées
Le piton de la fournaise a un père : le volcan des Alizés. En effet, à l'emplacement actuel du massif du piton de la Fournaise (vers le Grand Brûlé), se trouvait il y a près de 3 millions d'années un autre volcan, contemporain du piton des Neiges, le volcan des Alizés. Il culminait à 2 000 m d'altitude et se serait éteint il y a environ 500 000 ans, au moment de la naissance du piton de la Fournaise.
Apparition de la vie
Les îles de l'archipel des Mascareignes sont longtemps restées isolées du reste du monde du fait de leur naissance au milieu de l'océan Indien. Peu d'espèces ont colonisé ces terres, exception faite des oiseaux. Mais cet écosystème, très stable jusque-là, fut bouleversé à l'arrivée des premiers colons au XVIIe siècle. À partir de cette époque, de nombreuses espèces animales et végétales endémiques ont disparu, les plus emblématiques et populaires sont le Dodo de l'île Maurice et l'Ibis de l'île de la Réunion. Beaucoup d'espèces endémiques des Mascareignes sont toujours gravement menacées d’extinction.
Géographie
La Réunion est une mosaïque de paysages sublimes, uniques au monde avec une telle concentration, avec autant d’écosystèmes et de microclimats. Des zones qui détiennent les records du monde de pluviométrie sur 24 heures, d'autres arides comme les déserts les plus secs, du basalte, omniprésent, mais aussi un lagon et ses plages de sable blanc, et partout l'érosion qui façonne les paysages et marque de son empreinte le temps, l'histoire et la culture réunionnaise créant ainsi des falaises quasi verticales, les remparts. Des parois vertigineuses impriment ailleurs les paysages de l'île en lacérant les grandes planèzes de vallées profondes. Des décors grandioses se succèdent entre le littoral et les hautes altitudes. Ces paysages végétaux très contrastés sont des trésors de biodiversité.
Deux grands ensembles paysagers se dégagent. Le premier, le plus ancien, est dominé par la végétation et creusé par l'érosion, l'autre, constamment renouvelé, se situe autour du piton de la Fournaise.
Le relief de l'île est globalement très accidenté. La roche volcanique faite de basalte s'érode en raison des précipitations tropicales et des rivières en crue, formant ainsi un paysage aux lignes acérées et spectaculaires, ponctué de ravines profondes à la végétation luxuriante creusées de rivières et de cascades.
Avec ses 3 069 m d'altitude, le piton des Neiges est le point culminant de l'archipel des Mascareignes. À ses pieds, l’effondrement de ses contreforts et l’érosion ont formé trois cirques aux reliefs impressionnants, uniques au monde et aux réseaux hydrographiques très importants: Salazie, Cilaos et Mafate. Ce dernier est accessible uniquement à pied ou par hélicoptère.
Le deuxième ensemble paysager et celui présent plus au Sud, Sud-Est, autour du piton de la Fournaise et ses 2 630 mètres d’altitude. Volcan plus récent et actif, de type effusif, il se caractérise donc par des coulées de lave le long de ses flancs, principalement à l'intérieur de l'enclos ou jusqu'au Grand Brûlé, débordant parfois au delà de la route pour finir sa course dans l'océan. Spectacle garanti !
La Côte-sous-le-vent, à l'ouest, concentre la majorité des plages et des lagons, au contraire la Côte-au-vent, à l'est, accidentée et rocailleuse.
Enfin notons entre ces deux massifs les hautes plaines (plaine des Palmistes et plaine des Cafres) qui relient l'est et le sud-ouest de l'île.
Le climat
Le climat de la Réunion est de type tropical. On distingue principalement deux zones : l'une, baignée par les alizés venus de l'est, c’est la Côte-au-vent. Elle reçoit le plus de précipitations, elles s’accumulent au contact du relief ; la seconde, la Côte-sous-le-vent, concerne l'ouest de l'île. Cette dernière a un climat plus sec. Cependant, du fait d'un relief particulièrement accidenté, on note une grande variété de microclimats, établis au gré de la topographie, en fonction du positionnement, de l’orientation et de la hauteur des pitons, cirques et remparts.
Deux saisons se font ressentir : la période sèche que l'on appelle l'hiver austral et qui s'étale du mois d'avril au mois d'octobre environ, le temps est alors plutôt beau et frais. En revanche pendant l'été austral (ou saison des pluies), de novembre à mars, La Réunion est soumise au passage de dépressions tropicales, c'est donc une saison plus humide. C’est également la saison des cyclones tropicaux, une ou deux fois par an en moyenne et qui durent un à deux jours.
Globalement, de par sa position près du Tropique du Capricorne, La Réunion bénéficie d'un ensoleillement relativement important et chaud mais les alizés qui soufflent régulièrement permettent de rafraîchir la température ressentie. Sur le littoral à l'ouest la température peut avoisiner les 35°C, ce n'est pas le cas au sommet du piton des Neiges où le thermomètre peut passer sous les 0°C. Les amplitudes thermiques peuvent être très importantes au cours d'une même journée en fonction de vos déplacements.
Les paysages
Les paysages grandioses d’une nature épanouie et d’une biodiversité remarquable sont nés de l'activité des deux volcans qui ont créé l'île, offrant une diversité extrême qui constitue un des plus beaux atouts de ce territoire.
Les paysages réunionnais sont uniques au monde, contrastés et variés, parfois surprenants. Les ambiances sont multiples : sur un territoire d'à peine plus de 2 500 km², des paysages balnéaires tropicaux côtoient des plaines d'élevage de montagne, des hauts sommets volcaniques, des cirques enclavés, des paysages minéraux et des forêts luxuriantes.
Mais plus qu'ailleurs, les paysages réunionnais évoluent sans cesse sous l'action conjuguée des éléments naturels et de la main de l'homme. Ils nous démontrent, s'il en était besoin, la grande diversité mais aussi la fragilité des espèces naturelles qui les composent.
La végétation varie en fonction de l’altitude et des microclimats : 850 espèces indigènes ont été recensées (2 000 espèces introduites par l’homme, au cours de l’histoire de La Réunion). Ces plantes, ces fleurs, ces arbres extraordinaires poussent dans des forêts, dans des gorges et sur des reliefs surprenants, formés par les éruptions volcaniques. La biodiversité et les paysages fantastiques se sont façonnés au gré des éruptions, des effondrements et de l'érosion, depuis trois millions d’années.
Le site classé abrite des animaux rares et une flore indigène, les chercheurs découvrent encore de nouvelles espèces de nos jours.
Histoire Humaine
L'histoire de La Réunion débute il y a plus de cinq siècles. La France en prend possession dès 1638.
1507–1663 : découverte et prise de possession
L’île est connu depuis plusieurs siècles par les marchands arabes. Mais les premiers européens à poser leurs pieds sur l’île furent les Portugais en 1507. Elle est alors nommée Mascarenhas, du nom de navigateur portugais Pedro de Mascarenhas. Son nom restera dans l'histoire pour la définition du nom de l'archipel des Mascareignes, qui comprend l'île Maurice, l’île Rodrigues et La Réunion.
En 1638, Salomon Goubert, capitaine du bâtiment de la Compagnie des Indes Orientales, le Saint Alexis, en prend possession au nom de Louis XIII, roi de France. Onze ans plus tard, Étienne de Flacourt, la nomme l’Isle de Bourbon. Et c'est en 1663 que les Français s'y installent définitivement. L’île de Bourbon devient une colonie française à part entière.
1663–1789 : Colonisation et Compagnie des Indes Orientales
En 1663, un premier groupe de dix esclaves malgaches menés par Louis Payen s’installent dans la baie de Saint-Paul. Deux ans plus tard une vingtaine de colons arrivent de France et développent la Compagnie des Indes qui installe son premier comptoir.
C'est cette dernière qui administre l’île de Bourbon. Elle organise le commerce, la colonisation de l’île et l'importation de main-d'œuvre en provenance de Madagascar. L'administration développe les premières implantations structurantes, les villes, elle organise également la culture et l'exploitation du café, girofliers et muscadiers. Une société esclavagiste voit le jour et durera jusqu'à la moitié du XIXe siècle.
Parmi les différents gouverneurs qui vont se succéder à la tête de l'administration de l’île, nous retiendrons en particulier Bertrand François Mahé de la Bourdonnais qui administra l’île jusqu'en 1746. Sous son impulsion elle connaîtra un développement considérable de l'administration et des infrastructures. Pour accompagner ce développement, les gouverneurs successifs ont massivement recours aux esclaves malgaches puis africains. On en recense 4 500 en 1736 et 18 000 en 1760 sur une population totale de 22 000 habitants. Par leur intermédiaire, une expression culture nouvelle, basée sur des chants et des danses (le séga et le maloya) voit le jour.
Mais à la fin du XVIIIe siècle, la culture du café périclite et la Compagnie des Indes Orientales fait faillite. L’île est rétrocédée au roi de France.
1789–1848: de la Révolution à l’abolition de l'esclavage
Au cours de la Révolution française, une assemblée coloniale est créée en 1790. Elle décide de rebaptiser l’Isle de Bourbon en Ile de la Réunion en 1794. À cette époque l’île connaît des difficultés économiques et sociales conséquences de catastrophes naturelles en série et de graves pénuries. En 1799, suite à l'accès sur le trône de Napoléon Ier, l’île change à nouveau de nom pour devenir l’Ile Bonaparte. Elle est brièvement occupée par les anglais de 1810 à 1814 avant d'être rétrocédée à la France, elle reprend alors le nom d’Ile Bourbon.
C’est à partir de cette date que la culture de la canne à sucre va fortement s’étendre en réponse à la pénurie de sucre que connaît alors la France, et marquer durablement le développement de l’île mais aussi l’identité réunionnaise. La culture de la canne à sucre a rapidement supplanté celle du café. Deux siècles après, le paysage réunionnais est encore marqué par cette culture omniprésente.
Cette véritable révolution agricole et industrielle nécessite une importation massive de main-d'œuvre. Ce sont plus de 45 000 esclaves qui seront déportés sur l’île depuis Madagascar et l’Afrique.
Le marronnage… ou la fuite des opprimés
(source : Office National des Forêts)
Le mot Marron vient de l'espagnol cimarrón et signifie "s’échapper, fuir" ; il désignait d’abord les animaux domestiques qui devenaient sauvages. Le marronnage, commun à diverses colonies, est plus qu’un simple épisode à La Réunion : il est le ciment culturel de la vie humaine sur l’île.
L’arrivée des esclaves
Les premiers habitants de l'île Bourbon furent, en 1663, Louis Payen et une dizaine de Malgaches qui l'accompagnaient. C'est la fuite de ces derniers qui marqua le début d'une longue série d'échappées belles vers la liberté.
Jusqu'au début du XVIIIe siècle, rares sont les esclaves qui bravent ces interdits. Une dizaine de Marrons est recensée dans les bois. Puis le phénomène s'amplifie. En 1721, on en compte 2 000.
Le peuplement rapide de l'île (environ 1 000 habitants dont la moitié d'esclaves en 1713, contre 61 300 dont 50 000 esclaves en 1789) a plusieurs causes. D'abord, à la fin du XVIIe siècle, ce sont les femmes qui manquent aux colons bourbonnais... première arrivée d'esclaves. Ensuite, l'exploitation du café (début XVIIIe) puis celle des épices et enfin celle de la canne à sucre (début XIXe) nécessiteront une main d'oeuvre supplémentaire... et donc des esclaves.
La privation de liberté, la non reconnaissance en tant qu'être humain et la séparation des familles, restent des blessures ouvertes. Certains esclaves préféraient donc la fuite, en dépit du sort promis s'ils étaient retrouvés.
Diverses formes de marronnage
La fugue (un mois), était passible du fouet, de la marque à l'épaule et de l'amputation d'un morceau d'oreille. D'autres esclaves partaient définitivement et s'organisaient en bandes ; certaines, nomades, changeaient de campement tous les soirs, tandis que d'autres, sédentaires, élisaient domicile en un endroit et créaient des villages, entreprenaient des plantations, instauraient selon leurs origines des systèmes politiques dirigés par des chefs ou des rois (comme le Roi Phaonce). Ce fut le premier peuplement des Hauts de l'île, délaissés par les Colons.
Pillages et captures de femmes pousseront le gouvernement à instaurer la chasse aux Marrons : les chasseurs traqueront et ramèneront les esclaves fugitifs morts ou vifs, moyennant finance. Les rescapés seront atrocement punis.
Cette répression n'empêcha pas le marronnage de durer jusqu'à l'abolition de l'esclavage en 1848 et même après, certains affranchis refusant de travailler pour leurs anciens maîtres, préférant fuir vers les montagnes.
Des traces indélébiles dans la mémoire du peuple réunionnais
Si le marronnage est encore présent à l'esprit, ce n'est pas tant par les vestiges qui pourraient en témoigner - ils sont rares - que par des noms de lieux qui viennent de l'histoire des Marrons. Par exemple, les trois cirques de La Réunion doivent leur nom à des Marrons :
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Mafate était un Marron.
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Cilaos était la capitale du Grand Roi de l'Intérieur, Baâl, un Marron. Son nom viendrait du malgache Tsilaosa : "pays qu'on ne quitte pas".
- Salazie, enfin, viendrait du malgache Salaozy, "bon campement", nom donné par d'autres Marrons.
1849-1946 : de l'abolition de l'esclavage à la départementalisation
Ce n’est qu’en 1848 avec la proclamation de la seconde République que Sarda Garriga proclame (enfin) l’abolition de l’esclavage à La Réunion le 20 décembre 1848. C’est aussi à cette date que l’île Bourbon redevient définitivement l’Ile de La Réunion. A cette date elle comptait alors 62 000 esclaves. Pour palier à l’abolition de l’esclavage, un nouveau système voit le jour, appelé « engagisme ». Plus de 100 000 travailleurs sont amenés sur l’île, essentiellement d’Inde, de Chine et de Madagascar.
L'âge d'or de la culture de la canne à sucre perdurera jusqu'en 1860 avant de connaître une crise profonde liée à la concurrence de la betterave à sucre ainsi qu'à une série de catastrophes naturelles et d’épidémies. Pour faire face à cette situation, les Réunionnais diversifient leur production agricole (vanille, girofle, café…) et introduisent de nouvelles cultures, notamment pour l’extraction des huiles essentielles (vétiver, ylang-ylang, géranium rosat…).
Au début du XXe siècle, La situation économique et sociale de la réunion demeure fragile. La première guerre mondiale fera près de 3 000 morts, suivie de la grippe espagnole qui en causa le double. Le redressement économique amorcée après ces crises sera rapidement interrompu par le déclenchement de la seconde guerre mondiale.
De 1946 à aujourd'hui: départementalisation et mutations
Au sortir de la guerre, le projet de départementalisation est présenté à l'Assemblée nationale et est adopté à l'unanimité le 19 mars 1946. Ainsi La Réunion, La Guadeloupe, La Martinique et la Guyane deviennent des départements français d'outre-mer. Grâce à ce nouveau statut d'importants investissements public permettent à La Réunion de se développer. Sa modernisation est fulgurante dans bien des secteurs (éducation, santé, économie, infrastructures, logements…). La Réunion découvre la société de consommation.
En 1982 la loi de décentralisation crée le Conseil régional au côté du Conseil général. En 1997, elle devient une région ultra–périphérique de l’Europe.
Au début du XXIe siècle, La Réunion poursuit son développement avec un taux de croissance plus élevé que la métropole. Aujourd'hui la Réunion est un territoire moderne, au niveau d’infrastructures élevé et un tissu économique dynamique et varié. Il n'en demeure pas moins de nombreux écarts par rapport à la métropole, en particulier dans les domaines sociaux et éducatifs. L’économie de La Réunion reste fragile et encore dépendante, elle accuse notamment un taux de chômage structurellement élevé et un taux de pauvreté encore important.
Culture
Populations
Carrefour des civilisations européennes, malgaches, indiennes, asiatiques et africaines, melting-pot insulaire, La Réunion est un parfait exemple de vivre-ensemble. Terre aux mille visages, La Réunion est riche d’un métissage singulier qui se décline aussi bien dans les religions, la culture, l’art ou la cuisine. La Réunion compte plus de 850 000 habitants.
La population de La Réunion est particulièrement métissée. Musulmans, chrétiens, hindous, bouddhistes, vivent en parfaite harmonie. Symbole de cette tolérance, églises, temples tamouls, mosquées ou pagodes chinoises font partie intégrante du paysage urbain.
Les visages réunionnais d’aujourd’hui, métissés pour la plupart, portent cette histoire. Selon leur origine, ils sont familièrement et affectueusement qualifiés de :
- cafres ou « Kafs » : descendants d’esclaves ou de travailleurs engagés africains et malgaches ;
- zarabs : Indiens musulmans, qui ont en commun avec les arabes la religion ;
- malbars : descendants des travailleurs engagés du sud de l’Inde ;
- zoreys : Français de métropole ;
- chinois : Réunionnais d’origine chinoise et peu métissé ;
- yab, ou « petit blanc des Hauts » : descendants des colons les plus modestes repoussés vers les hauts de l’île dans la deuxième moitié du XIXe siècle.
Personnages célèbres
Louis Payen (1640 – ?)
Louis Payen, originaire de la Marne, est envoyé à Fort Dauphin, comptoir commercial au sud de Madagascar, en 1656. Il fut le premier Français à débarquer dans la baie de Saint-Paul en 1663 dans l'optique de s’y installer. Il est accompagné de dix Malgaches dont trois femmes. Deux ans après, ce sont vingt colons français emmenés par Étienne Regnault qui débarquent à leur tour sur l’îsle de Bourbon. Louis Payen retourne à Madagascar avant de rentrer définitivement en France en 1666.
Olivier Levasseur, dit « La Buse » (1689 – 1730)
Olivier Levasseur est sans doute le plus célèbre des pirates français. Connu sous le nom de « La Buse », il écume les mers et les ports de l'océan Indien à la recherche de navires de la Compagnie des Indes pour les piller. En 1730 il est jugé et condamné pour le pillage et l'incendie de plusieurs navires. Il sera pendu le 7 juillet 1730 à Saint-Paul. Aujourd’hui, sa tombe est visible au cimetière marin de Saint-Paul même si on ne sait pas où repose réellement son corps. La légende dit qu'il aurait enterré son trésor quelque part sur l’île. De nos jours, certains le cherchent encore…
Mahé de la Bourdonnais (1699 – 1753)
Bertrand François Mahé de la Bourdonnais est nommé gouverneur général des Mascareignes en 1733 après plusieurs faits d'armes au service de la Compagnie des Indes Orientales et notamment la prise de Mahé en Inde en 1725. Personnage controversé, on lui doit cependant un développement et une modernisation économique et militaire de l’île sans précédent.
Evariste de Parny (1753 – 1814)
Poète réunionnais né en 1753 à Saint-Paul. Inventeur de la poésie en prose, Il fut très populaire en France à cette époque notamment grâce à ses œuvres les plus connues « Poésies érotiques » et « Elégies ». Il entre à l'Académie française en 1803, avant de mourir à Paris à 61 ans. Il est enterré au Père-Lachaise.
Madame Desbassayns (1755 – 1846)
Madame Desbassayns et son mari, décédé à 1800, sont de grands propriétaires terriens de l'ouest de l’île, ils y cultivent surtout du café et de la canne à sucre en s'appuyant sur une main-d'œuvre de plus de 400 esclaves. Madame Desbassayns fait partie des personnages historiques les plus célèbres de l’île. Réputé tortionnaire, elle symbolise la cruauté et la méchanceté dans l'imaginaire collectif d'une époque esclavagiste au point d'être associée à la légende de « grand-mère kal » (voir par ailleurs). Elle décède deux ans avant l'abolition de l’esclavage.
Sarda Garriga (1808 – 1877)
En 1848, Sarda Garriga est nommé Commissaire général de la République à La Réunion afin de mettre en application le décret d’abolition de l’esclavage. Il débarque sur l’île en octobre de cette même année et deux mois plus tard, le 20 décembre 1848, il proclame l'abolition de l'esclavage à La Réunion. Il en devient Gouverneur jusqu'en 1850.
Célimène (1807-1864)
Même si elle n'a pas fréquenté l'école, Célimène est dotée d'une vive intelligence qu'elle nourrit en fréquentant de nombreux propriétaires sucriers. Elle manie bientôt le verbe avec élégance, aussi bien en prose qu’en vers. Cette capacité lui vaut l’admiration des voyageurs venant de Saint-Denis ou de Saint-Pierre qui ne manquent jamais de s’arrêter à son auberge, relais d’étape qu'elle tient avec son mari à La Saline (ouest de l’île). Elle distrait les voyageurs en leur jouant de la guitare et en interprétant des chansons souvent composées à partir de ses propres poèmes. Célimène jouit aujourd'hui encore d'une notoriété importante et sert encore de symbole et de muse à la poésie et à la culture populaire.
Hubert Delisle (1811 – 1881)
Originaire de Saint-Benoît, il part suivre de brillantes études en France où il sera élu député avant de devenir Gouverneur de La Réunion en 1852. Il s'agit du premier Réunionnais à gouverner l’île. Au cours de son mandat il développe les infrastructures par de grands travaux. En cinq ans il impulse un développement économique, social et culturel qui marqueront l'histoire de l’île.
Leconte de Lisle (1818-1894)
Originaire de Saint Paul, il est le plus célèbre des poètes réunionnais. Il passe la majeure partie de sa vie à Paris où il écrira ses plus célèbres poèmes : Poèmes Barbares, Poèmes Antiques et Poèmes Tragiques. Soutenu par Victor Hugo, il entre à l'Académie française en 1886, y prenant ainsi sa place.
Edmond Albius (1829 – 1880)
Connu de tous, Edmond Albius, esclave à Sainte-Suzanne, découvre en 1841 un procédé manuel de fécondation artificielle de la vanille aujourd'hui largement répandue dans le monde. Cette technique permettra à La Réunion d'être le premier producteur mondial de vanille à la fin du XIXe siècle. Bien évidemment, sa découverte ne lui sera jamais attribuée et il décédera dans l’indifférence générale en 1880, avant d'être réhabilité bien plus tard.
Juliette Dodu (1848-1909)
Juliette Dodu quitte La Réunion à 18 ans pour s'installer en France avec sa mère. Employée dans un bureau de télégraphie, elle devient une héroïne française lors de la guerre avec la Prusse en 1870. Connaissant le morse, elle interceptait les messages prussiens et les communiquait à l'armée française. Elle aurait ainsi permis de sauver la vie de 10 000 soldats.
Roland Garros (1888 – 1918)
Aviateur, il fut le premier à traverser la Méditerranée en 1913. Il s'engage dès le début de la première guerre mondiale et tombe en combat aérien le 5 octobre 1918. Vous pouvez voir sa statue sur le Barachois à Saint-Denis. Le principal aéroport de La Réunion porte également son nom.
Danyèl Waro (1955-…)
Chanteur et musicien, ambassadeur du Maloya, Il a fait connaître cette musique traditionnelle de La Réunion dans le monde entier.
Musiques et danses
L'identité culturelle et musicale de La Réunion s'est forgée au fil des siècles. A l’image d’une population métissée, la musique et la danse réunionnaises sont nées de la rencontre de plusieurs peuples (Afrique, Inde, Madagascar, Europe) qui ont mis en commun leurs traditions artistiques et leurs instruments.
Les plus emblématiques à ce jour demeurent le Séga et le Maloya, ce dernier étant classé au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l’Unesco en 2009. La musique, les chants et les danses sont omniprésents dans le paysage réunionnais.
Si pendant longtemps dans les salons, la noblesse et la bourgeoisie dansaient au rythme du quadrille et du menuet, le reste de la population, notamment les esclaves, s’adonnait au Séga et au Maloya.
Le Séga
Le Séga est né au XVIIIe siècle dans les plantations de La Réunion. À cette époque le terme Séga désigne la musique et la danse des esclaves originaires de Madagascar et de la côte est de l’Afrique. Il s'agit alors en réalité de Maloya. Le Séga moderne apparaît après l'abolition de l’esclavage, il s'inspire des danses et des musiques européennes comme le quadrille qui est alors créolisé. Au fil du temps le Séga devient très populaire. Les paroles expriment l'âme réunionnaise sous forme de romances. Aujourd'hui les paroles sont en créole et sa popularité ne faiblit pas. La plus célèbre d'entre elles reste « P'tit fleur fanée », de Georges Fourcade, considérée un peu comme l'hymne de La Réunion.
Le Maloya
Le Maloya est à la fois une musique, un chant et une danse. Héritier des chants d'esclaves que l’on entendait résonner dans les plantations de canne à sucre, il est le pendant du blues aux États-Unis. Il exprime douleur et résistance. Musicalement basé sur un rythme saccadé en deux temps, parfois lancinant voire envoutant, on se réunissait le soir pour chanter la misère sous forme de mélopées interminables, comme le faisaient également les esclaves des plantations de coton de la Louisiane. Composé de mots malgaches et africains, le Maloya est aussi accompagné d’onomatopées destinées à appeler les esprits. Les instruments comme le roulèr, le kayamb, le pikèr ou le sati restent la base du Maloya traditionnel. Tous ces instruments constituent le fond rythmique avec la voix du soliste et les choeurs pour la mélodie.
Le Maloya prend aujourd'hui des formes de plus en plus variées, au niveau des textes comme des instruments. On ajoute aux instruments traditionnels, des instruments électriques et acoustiques (guitare, basse, batterie, clavier), des cuivres (trompette, saxophone), ainsi que des instruments traditionnels malgache (vali), indiens (tambour malbar), africains (djembé, takamba) et autres instruments (harpe, piano, violon). Une nouvelle génération de compositeurs et d'interprètes, va donner un souffle nouveau au Maloya qui s'est propulsé sur la scène internationale et se combine à d'autres rythmes, en particulier le reggae, le rock ou le jazz.
La musique est omniprésente, et pour tous les goûts : dans des grandes salles de spectacles ou théâtres, en petit comité dans les rondavelles ou les kabars, c’est une véritable explosion et un cocktail de musiques qui sont organisés les week-ends dans toute l’île.
A ne pas manquer
Le Sakifo Festival à Saint-Pierre, le festival Kaloo Bang à Saint-Denis, les Electropicales à Saint-Denis, le Grand Boucan à Saint-Gilles, la fête de la musique et la fête du 20 décembre (commémoration de l’abolition de l’esclavage à La Réunion) dans toute l’île.
Religions
Toutes les religions implantées à La Réunion ont parfaitement trouvé leur place au sein d'une société cosmopolite et d'un brassage culturel exemplaire.
Le catholicisme
Le catholicisme est la première religion de l’île. On estime que 95% des chrétiens sont de confession catholique. Monseigneur Aubry en est l'évêque depuis 1975. Les églises disséminées sur l'ensemble du territoire sont parfois de véritables chefs d'œuvres architecturaux, certaines étant classées aux monuments historiques. Quelques exemples incontournables: la cathédrale de Saint-Denis, l'église de Sainte-Anne, l'église du Sacré-Coeur à Saint-Leu, l'église Notre-Dame des laves à Piton Sainte-Rose…
Mais la ferveur religieuse des catholiques ne s'exprime pas qu'au sein des maisons de Dieu, les Réunionnais manifestent leur piété un peu partout, dans le creux d'une ravine, au bord du chemin, vous verrez un peu partout de petites chapelles et oratoires surmontés d'une croix, avec une Vierge au parasol ou une Vierge noire. On vient y faire des offrandes, allumer des bougies et prier.
L’hindouisme
L'essor de l'hindouisme à La Réunion date de la seconde partie du XIXe siècle. Après l'abolition de l'esclavage en 1848, les importants besoins de main-d'œuvres pour le travail des champs ont favorisé l'immigration de nombreux Indiens, en particulier du sud, comme les Malabars et les Tamouls. C’est l’engagisme. Parmi les représentations de Dieu, on célèbre particulièrement Mourouga, Kali, Vishnou ou Shiva.
Il existe une dizaine de grands temples tamouls repartis sur l'ensemble de l’île, et particulièrement localisés là où est présente la culture de canne à sucre. Mais il existe aussi des centaines voire des milliers de petits temples ou chapelles publiques ou privées situées près des rivières ou dans la cour même des maisons.
De nombreuses fêtes rythment le calendrier tamoul, elles sont spectaculaires et très colorées : - le Pandialé (marche sur le feu) au cours de l’année selon les temples et le calendrier lunaire.
- Le Cavadee (autour de mars) : les fidèles portent sur de longues distances de lourdes structures de bois fleuries, la peau percée par des crochets d'argent où sont suspendus des citrons sacrés.
- Le Dipavali en octobre (fête des Lumières)
- Les tamouls fêtent le Jour de l'An le 14 avril.
L’islam
Les premiers musulmans de La Réunion (appelés Zarabes) sont également originaires d’Inde, plus précisément du Goudjerat, sur la côte occidentale de l'Inde. Ils sont arrivés sur l’île à partir de 1860, époque de l’engagisme. Les musulmans de La Réunion sont en majorité sunnites. Une communauté chiite est apparue dans l'île en 1972, en provenance de Madagascar.
Parmi les mosquées les plus emblématiques de l’île, on ne peut passer à côté de la mosquée Noor-e-Islam (La Lumière de l’Islam) de Saint-Denis. Édifiée un 1905, elle est la plus ancienne mosquée de France. Située en plein cœur de Saint-Denis, elle est ouverte au public.
La communauté musulmane est largement représentée. Les grandes familles se concentrent principalement dans la région Nord, autour de Saint-Denis. Les fêtes les plus populaires sont le Ramadan et l’Aïd el-Fitr.
Taoïsme, bouddhisme et confucianisme
Les premiers Chinois arrivèrent à partir de 1848 en tant qu’engagés pour fournir de la main-d'œuvre à l'industrie sucrière. Parfaitement intégrés, ils ont même adopté la religion catholique pour certains tout en conservant parfois leur croyances d’origine. Les fidèles pratiquent leur culte, mêlant confucianisme, taoïsme et bouddhisme, dans les pagodes de Saint Denis et de Saint-Pierre sous l'œil protecteur de Guan Di, Bouddha, Confucius ou Lao-Tseu.
La célébration du jour de l’An chinois (en début d’année selon le calendrier lunaire) est l'occasion de bruyantes démonstrations : des dragons sont promenés dans les rues, on fait des offrandes aux dieux et le bruit des pétards éloigne à grands renfort de brouhaha les mauvais esprits.
Croyances populaires
Les croyances populaires demeurent vivaces dans la culture créole. « Les esprits » et les superstitions, héritages parfois africains ou malgaches, sont toujours prégnants. Quelques exemples:
Saint-Expédit
Vous verrez en bordure de route des petites chapelles rouges appelée aussi " ti'chapelle bon Dieu ". Il suffit de se promener et au détour d’une ravine ou perdu au fond d'un cirque vous trouverez l'un de ces autels dédié à Saint-Expédit, décoré de bougies, de fleurs en plastique et d'une Vierge ou de Saint-Expédit lui-même. Les ex-voto remerciant le saint n’y sont pas rares.
Ce saint que l'on retrouve aux Antilles, en Amérique du Sud et dans l'océan Indien en général est objet de vénération et de crainte. Il est connu pour être celui qui exauce vite (expedit), mais c'est un saint ambigu, non reconnu par l’Eglise. Il est souvent prié pour demander une faveur ou obtenir une vengeance ou nuire à quelqu'un. Une fois le voeu exaucé, il faut payer Saint-Expédit par un don sinon il punit. Saint-Expédit apparaît, en vérité, comme un ultime recours à beaucoup de monde, principalement aux déshérités de la société réunionnaise. Il est considéré comme un saint malabar par beaucoup, à cause de sa couleur rouge, et de son côté vif, vengeur, pareil au feu. On l'apparente à Kali, la déesse indienne.
Le jacot malbar est un être effrayant qui suit les processions, le corps couvert de cendres et de chaux peintes en vert, portant un bonnet rouge et une longue queue. Sous cette apparence, il représenterait le Dieu singe "Hanuman" (Almal). Il est notamment connu pour ramasser des pièces de monnaie ou encore du camphre avec la bouche et réaliser des acrobaties dans les rues. Il bénit les maisons, les familles et chasse les mauvais esprits.
Sitarane
L'un des plus puissants mythes réunionnais repose sur des faits réels. En 1909, Sitarane fait partie d’une bande de trois copains qui allaient devenir de dangereux criminels aux méthodes barbares. Ils connaissaient les pouvoirs de Datura stramonium, cette plante dont on extrait des médicaments barbituriques. La poudre issue de cette plante permettait de fabriquer un puissant somnifère, avec lequel les trois compères endormaient leurs victimes avant de dévaliser leurs maisons. Pendant plusieurs mois, les cambriolages et les crimes sanguinaires se multiplièrent et les habitants prirent peur. Tout le monde était persuadé que Sitarane était un sorcier capable d'invisibilité et d'ubiquité. La légende naît à cette période au cours de laquelle on leur attribue une douzaine de meurtres. Après l'un de ces crimes, les malfaiteurs sont arrêtés et guillotinés sur la place publique. Lors du procès, sont révélés des détails atroces des tueries, cérémonies macabres, messes noires... De nos jours, la tombe de Sitarane dans le cimetière de Saint-Pierre est visitée régulièrement, on y trouve de nombreuses offrandes. On l'invoque pour une guérison, pour se protéger des dangers ou repousser les ennemis.
Grand-mère Kalle (ou Granmèr Kal) est une des croyances réunionnaises les plus connues. Cette croyance répandue a été si déformée qu'il est aujourd'hui impossible de retrouver le sens originel ; il y a de multiples versions. En voici une :
Grand mère kal était une vieille femme qui cachait chez elle des condamnés et quand quelqu’un passait à proximité de sa case elle l’invitait à boire le café et un petit verre de rhum. Si le voyageur portait de l’argent sur lui, les condamnés le suivaient sur le chemin, et au passage de la Ravine des Cafres, ils le dévalisaient puis le précipitaient au fond du ravin. Cette femme a fait commettre tant de crimes par ces condamnés que lorsqu’elle est morte son âme s’est envolée par la toiture de sa case. Désormais, elle n’a plus de tête et porte un grand chapeau. Elle passe annoncer la mort la nuit en rodant près des cases. Elle vient chaque fois que quelqu’un est gravement malade. Si elle ricane d’une voix sinistre, elle annonce la mort. Si au contraire elle passe en pleurant, c’est bon signe pour le malade. (source : IRT)
Quelle que soit la version, son histoire est souvent utilisée pour menacer les enfants s'ils ne sont pas sages.
La langue créole
La langue officielle à La Réunion est le français. Cependant, les Réunionnais s’expriment aussi en créole, langue qui s’est construite au fil du peuplement de l’île et qui a hérité des apports linguistiques des différentes populations qui forment le peuple réunionnais : des Français, des Malgaches, des Africains, des Indiens… L'usage du créole est très répandu chez les Réunionnais qui l'utilisent quotidiennement, aussi bien à la maison (« la kaz ») qu'au travail, mais il ne s'oppose aucunement à l'usage du français ni ne le concurrence, puisque ce dernier reste très majoritaire à l'écrit. Selon les circonstances, le locuteur utilisera l'une ou l'autre langue ou même les deux. Le créole réunionnais a acquis en 2014 le statut de langue régionale et est enseigné dans les écoles et étudié à l’Université de La Réunion.
Quelques mots et expressions en créole et leur traduction en français :
Akoz : parce que
Allons bouger : on y va
Arack : désigne le rhum
Bat karé : se promener
Bonbon : gâteau salé ou sucrerie (bonbon piment, bonbon banane)
Bordmer : plage
Boug : homme
Cafrine ou Kafrine : très souvent utilisé de manière affectueuse pour désigner un fille réunionnaise noire ou métisse.
Cari : plat, sorte de ragoût préparé à base de viande, de poisson ou de légumes et cuisiné avec du curcuma
Fanm : femme
Gramoune : personne âgée
Grègue : cafetière en fer blanc pour café coulé
Kansa ? : quand ?
Kayamb : instrument de musique fait de roseaux et rempli de graines de job
Kisa ? : qui ?
Koman i lé ? : comment ça va ?
Kosasa ? : qu’est-ce que c’est ?
Kwélafé ? : qu’est-ce qui se passe ? ou quoi de neuf ?
Lambrequin : frise des cases créoles
Lé bon : d’accord
Léla : ça va
Lé mol : ça ne va pas
Loto : voiture
Malabar : Indien tamoul
Mi aime a ou : Je t'aime
Moucater : se moquer
Nénéne : nounou qui s’occupe des enfants et de la maison
Ousa ? : où ?
Pilon : mortier pour piler les épices
Pokoué ? : Pourquoi ?
Rougail: sauce qui accompagne les plats créoles
Sa mèm (mèm) : c’est ça
Santé vié moun : on fait aller
Siouplé : s'il vous plait
Soulyé : chaussure
Tantine : petite amie
Touris : touriste
Yab : habitant des hauts à la peau blanche
Zenfant : enfant
Ziskakan ? : jusqu'à quand ?
Zoreille ou zoreil: terme gentiment moqueur désignant un métropolitain habitant à La Réunion
Artisanat
L'artisanat local (peï, prononcez pays) est riche et très diversifié selon la région visitée. Dans le cirque de Cilaos l'artisanat local tourne autour de la réalisation de dentelle, de la culture de la lentille et de la production de vin. Dans le sud sauvage, au sud de Saint-Pierre, c'est la vanille ou la vannerie en vacoa (plante grasse omniprésente). Dans l'Ouest, autour de Saint-Leu, on confectionne des bijoux en écaille de tortues d’élevage. On peut trouver les créations des artisans un peu partout sur l’île, dans les boutiques, sur les marchés…
La tisane Peï
16 plantes médicinales de La Réunion ont été inscrites à la pharmacopée française en août 2013. Une reconnaissance officielle des savoirs-faire traditionnels en matière de plantes médicinales locales, notamment en tisane. Ayapana, ambaville, café marron ou encore fleur jaune, chacune a sa particularité et aide à soigner un mal spécifique :
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Bois de Joli coeur (Pittosporum senacia) : on utilise les feuilles pour soigner les problèmes de peau (utilisation en usage externe, en application cutané).
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Ayapana (Ayapana triplinervis) : pour soigner les troubles digestifs (vomissements, nausées, indigestions, brûlures intestinales,...) et la diarrhée. (utilisation des feuilles en infusion ou décoction).
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Fleur Jaune (Hypericum lanceolatum) : en tisane « rafraîchissante » mais aussi pour la circulation du sang. (utilisation des feuilles, fleurs et sommités fleuries en décoction).
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Patte Poule (Vepris lanceolata) : les feuilles sont utilisées pour soulager les douleurs suite à des petits traumatismes comme les contusions, entorses, foulures, bleus, coups... ses propriétés sont assez proches de celles de l'arnica. (utilisation en usage externe, application cutanée).
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Lingue Café (Mussaenda arcuata) : Cette plante a des propriétés anti-inflammatoires et dépuratives. Elle est aussi utilisée en tisane rafraîchissante (utilisation des feuilles en infusion ou décoction).
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Ambaville (Hubertia ambavilla) : pour soigner les ulcères à l'estomac ainsi que pour les maladies de peau comme l'eczéma, l'acné, les mycoses,... (utilisation des feuilles en décoction).
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Bois d'osto (Antirhea borbonica) : pour leur action cicatrisante (utilisation en usage externe, application cutané).
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Bois de reinette, d'arnette (Dodonaea viscosa) : cette plante a des propriétés diurétiques et anti-inflammatoires. Elles est très efficace pour soigner les douleurs aux articulations (rhumatismes, arthrose, entorse,..) mais aussi pour soigner les calculs rénaux (utilisation des feuilles en infusion ou décoction).
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Café marron (Coffea Mauritiana) : pour soigner le diabète.
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Bois maigre (Nuxia verticillata) : plante aux vertus diurétiques et drainantes. Elle est aussi utilisée contre le cholestérol (utilisation des feuilles en tisane).
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Bois d'olive noire (Olea europaea africana) : contre l'hypertension.
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Goyave marron (Aphloia theiformis) : pour leurs propriétés diurétiques et drainantes. Le goyave marron est aussi utilisé localement comme une tisane rafraîchissante.(utilisation des feuilles en décoction).
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Faham (Jumellea Fragans) : orchidée endémique des Mascareignes. On utilise ses feuilles en tisane pour soigner la grippe, le rhume mais aussi l'asthme.
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Liane d'olive (Secamone volubilis) : cette plante a des propriétés diurétiques et dépuratives. (utilisation des feuillles en tisane)
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Bois de pêche marron (Psiloxylon mauritianum) : pour lutter contre les excès de cholestérol. Elle permet aussi de traiter l'albuminurie (utilisation des feuilles en tisane).
- Bois Jaune (Ochrosia borbonica) : cette plante menacée de disparition est protégée par l'arrêté ministériel de 1987 (il est interdit de la ramasser sauf autorisation)). Elle est utilisée comme fébrifuge mais aussi comme tonique (utilisation de l'écorce et des feuilles en tisane).
Source : Aplamédom (Association pour les Plantes Aromatiques et Médicinales de La Réunion).
La vanille et le rhum
La vanille
La vanille a été découverte en Amérique du Sud par les conquérants espagnols au XVIe siècle auprès des populations aztèques. Dès le siècle suivant, l'importation de gousses de vanille en Europe fut un franc succès. C'est au XIXe siècle que cette orchidée est introduite à La Réunion. La difficulté de la culture de la vanille vient de sa fertilisation qui n'est réalisée que par deux espèces d’abeilles. Sa production a grande échelle est alors une véritable difficulté.
A cette époque sur l'Ile Bourbon, Ferreol Beaumont Bellier cultive par intérêt pour la botanique des plants de vanille dans son domaine de Sainte-Suzanne. En 1841, son jeune esclave, Edmond Albius, initié par son maître à la botanique, est à l'origine de la découverte qui va révolutionner la culture de la vanille à La Réunion. Voir « Personnages réunionnais : Edmond Albius ».
Au début du XXe siècle, La Réunion est le premier producteur mondial avec 1200 tonnes, ce qui représente les trois-quart de la production mondiale. Reconnue dans le monde entier pour sa qualité, la production de la « vanille Bourbon » se répand sur les différentes îles de l'océan Indien : les Seychelles, Madagascar puis les Comores.
Aujourd'hui, bien que les techniques de pollinisation et de fertilisation de la vanille ont été optimisées, le savoir-faire utilisé demeure largement inspiré par les méthodes traditionnelles.
Où trouver de la vanille ?
Sur les différents marchés de l’île ou directement chez les producteurs, essentiellement dans l’est et le sud de l’île. Voici les différentes étapes pour la production de la vanille:
Etape 1 - L’échaudage : des paniers d'osier emplis de gousses vertes de vanille sont plongés pendant trois minutes dans une eau portée à 65°C;
Etape 2 - L’étuvage : les gousses sont aussitôt placées entre des couvertures de laine dans de grandes caisses pendant douze à quatorze heures ; ainsi maintenues au chaud, elles perdent leur eau, évoluent enzymatiquement et acquièrent leur couleur noire chocolatée ;
Etape 3 - Le séchage : pendant deux à six semaines, selon son niveau de qualité potentielle, la vanille est séchée quelques heures par jour d'abord au four (65°C) sur des claies, puis au soleil, et enfin à l’ombre ;
Etape 4 - L’affinage : il dure huit mois dans des malles en bois habillées de papier sulfurisé; c'est durant cette période que l'arôme se développe.
Etape 5 - Le triage de la vanille par calibrage : les gousses sont triées selon leur longueur, les plus longues seront les mieux valorisées.
Le Rhum (à consommer avec modération)
Le rhum est une tradition réunionnaise depuis les premières plantations de canne à sucre. Il est intimement lié à l'histoire de l’île. Aujourtd'hui, les distilleries réunionnaises s'approvisionnent en mélasse (pour la fabrication du rhum traditionnel ou industriel) et en jus de canne à sucre (pour le rhum agricole) auprès des deux usines sucrières de l'île : l'usine du Gol située sur la commune de Saint-Louis et l'usine de Bois Rouge située sur la commune de Saint-André, mais aussi directement auprès du producteur pour la production artisanale. La marque réunionnaise de rhum la plus connue est le Rhum Charrette ainsi baptisé car son étiquette arbore une charrette tirée par un boeuf et chargée de cannes à sucre. Mais bien d'autres marques réunionnaises de rhums et de boissons à base de rhum existent : Savanna, Rivières du Mât, Isautier, Chatel, Sublim'Canne, Varangues, Créolie....
Voici quelques lieux à visiter dédiés à ce breuvage :
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Sucrerie du Gol (Saint-Louis)
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La saga du rhum (Saint-Pierre)
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Distillerie de la Rivière du Mât (Saint-Benoît)
- Sucrerie de Bois Rouge et distillerie de Savanna (Saint-André).
Le rhum peut être dégusté pur, sous forme de punchs (additionné de jus de fruits et d'épices) ou de cocktails. Mais la spécialité locale est le rhum arrangé, dont il y a autant de recettes que d'habitants ! On peut en effet "arranger" un rhum en y faisant macérer des fruits, des épices (bâtons de cannelle, vanille), des herbes, du faham (orchidée sauvage)…, dans une multitude de combinaisons.
Gastronomie
Apéritif
La cuisine réunionnaise ménage un rôle important à l'apéritif comme partie intégrante du repas. Il n'est pas seulement l'occasion de déguster un punch ou un rhum arrangé, il permet aussi de goûter plusieurs amuse-gueules, dont les plus traditionnels sont les samoussas, les bonbons piment, les bouchons et les piments farcis.
Entrées
Les entrées peuvent être très variées mais voici quelques spécialités locales : la salade de palmiste se prépare avec une variété de palmier de petite taille. Le gratin de chouchou, appelé ailleurs chayote ou christophine, pousse sous des treilles. Ou encore : avocat aux crevettes, salade de papaye verte, assiette de poissons fumés des tropiques.
Plats
Toujours accompagné de riz et de grains (pois, haricots rouges ou blanc, lentilles), les plats traditionnels sont le « cari », version locale du curry indien, le rougail et les civets. On accompagne, en plus du plat et des grains, de verdure cuite ou crue, appelée brède lorsqu'elle est cuite. Les plats d’inspiration asiatique (shop suey, riz cantonnais), ou indienne (massalé ou vindaye) sont également très populaires. En accompagnement sont servis des achards de légumes, un rougail tomates, de mangue verte ou d’aubergines (appelées bringelles localement) le tout fortement pimenté.
Desserts
Il s'agit généralement de fruits de saison : mangues, fruits de la passion, ananas Victoria, letchis et longanis en été, goyaviers en hiver austral (saison fraîche entre mai et septembre). On trouve aussi différents gâteaux tels que le gâteau patate (patate douce), le gâteau ti'son (maïs), le gâteau manioc, les beignets de bananes font également partie des spécialités. La Réunion produit quelques fromages de la Plaine des Cafres ou de Takamaka et du vin, rouge ou blanc, provenant du cirque de Cilaos.
Il reste à siroter un petit café grillé, coulé à l’ancienne et l’incontournable petit verre de rhum arrangé.
Architecture et Patrimoine
Le patrimoine de La Réunion est aussi divers et varié que sa population est métissée. L'architecture du bâti s'est adapté à son histoire et à l’économie de l’île. Les plantations de café ou de canne à sucre ont donné naissance à de vastes domaines privés où les fastes de la demeure du maître côtoient le dortoir des esclaves et les bâtiments de l’usine à sucre, créant ainsi de micro-sociétés qui vivaient en quasi autarcie.
L'architecture monumentale, parfois néo-classique des bâtiments publics et militaires, des comptoirs de la Compagnie des Indes, des lieux de cultes… contraste avec la simplicité de l'architecture créole domestique.
La Réunion compte plus d’une vingtaine d’édifices lassés ou inscrits à l’inventaire des monuments historiques, qu'il s'agisse de bâtiments publics ou de résidences secondaires dans les Hauts de l’île pour les riches familles créoles.
L'architecture domestique, composée de cases créoles, de boutiques ou d’échoppes, de centres urbains anciens… illustre la richesse et la spécificité du patrimoine architectural réunionnais. Cet habitat créole traditionnel demeure aujourd'hui encore très prégnant dans le paysage urbain ou rural, « du battant des lames au sommet des montagnes », des villes côtières aux hameaux minuscules des hauts et des cirques, en passant par les belles demeures des propriétaires de plantations.
Les "villages créoles"
Les jardins créoles
Les jardins sont composés de plantes comestibles et ornementales en fonction des traditions et superstitions, mais certaines espèces se retrouvent quasi systématiquement dans l'ensemble des jardins créoles : les orchidées, le kaloupilé et le quatre épices (feuilles aromatiques), le combava (agrume), l’aloe vera et bien d'autres encore.
La Nature
Le Parc national
Maison du Parc National de La Réunion
258 Rue de la République, 97431 La Plaine des Palmistes
Site internet – Tél : 02 62 90 01 31.
Entrée libre et gratuite.
Ouverte du lundi au samedi : 8h30-12h30/ 13h30-17h.
Le Parc national de lL Réunion fut créé en 2007. Cet espace protégé est le centre géographique de l’île et l’âme de la nature réunionnaise. Couvrant plus de 100 000 hectares, il abrite une faune et une flore rares qui varient en fonction de l’altitude et des microclimats : 850 espèces indigènes ont été recensées. Ces plantes, ces fleurs, ces arbres extraordinaires poussent dans des forêts, dans des gorges et sur des reliefs surprenants, formés par les éruptions volcaniques. Une biodiversité remarquable dont la sauvegarde est essentielle. Il a pour vocation de protéger et de valoriser la diversité naturelle exceptionnelle des Hauts de l’île.
Le coeur du Parc national offre une mosaïque de paysages naturels grandioses, fruits des éruptions volcaniques successives et façonnés par les effondrements et l’érosion : pitons, cirques et remparts offrent ainsi un relief tourmenté et impressionnant. Il abrite plus de 110 types d’habitats, du littoral à son point culminant à 3 071 mètres, en passant par des forêts sèches ou tropicales humides. Le coeur du Parc abrite également des zones habitées (îlets du cirque de Mafate et des Salazes), mais aussi quelques élevages bovins et des espaces sylvicoles.
Grâce au Parc national, la connaissance de la faune et de la flore a progressé, elle est également devenue plus accessible au public. Des scientifiques étudient la biodiversité exceptionnelle et les équipes sur le terrain partagent leur passion avec les visiteurs, même si des espèces menacées sont difficiles à observer, tels deux grands oiseaux marins : le pétrel de barau et le pétrel noir. Autres spécimens endémiques : le tuit-tuit, oiseau en voie de disparition ; l’oiseau lunettes vert ou zoizo vert ; le papangue, seul rapace de l’île ; les papillons phorbanta et salamis augustina (la salamide d’Augustine) qui sont en danger ; ou le lézard vert des « hauts » de l'île.
La Charte du Parc nationalvalorise les patrimoines naturel, culturel et paysager du territoire et vise le juste équilibre entre protection et développement. Depuis 2010, la totalité du coeur du Parc nationalest inscrite au Patrimoine Mondial de l’UNESCO.
La biodiversité terrestre
C'est d'abord par les airs et par les eaux que sont venus, petit à petit, les premiers éléments constitutifs d'une flore particulièrement originale. Au gré des courants marins, des cyclones et des migrations, les plantes et les animaux ont colonisé l'île depuis les régions voisines de l'océan Indien.
De très nombreuses espèces uniques au monde
Ainsi se sont progressivement installées près de 1 000 espèces de plantes, 30 espèces d'oiseaux, 5 espèces de chauves-souris, 6 espèces de reptiles - dont une tortue géante - et plus de 2 000 espèces d’insectes. Isolées du reste du monde et devant s'adapter à des conditions particulières, une très forte proportion d'entre elles a évolué en espèces endémiques et sont devenues uniques au monde.
Cette richesse naturelle est tout à fait considérable pour une petite île comme La Réunion ! C'est pour cela que, avec Madagascar et les autres îles du sud-ouest de l'océan Indien, La Réunion a été classée parmi les 34 "points chauds" de la biodiversité dans le monde par l'Union Mondiale pour la Nature (UICN).
Aujourd'hui, La Réunion demeure un espace préservé d'exception, avec plus de 35% de sa surface encore couverte par des forêts ou des formations végétales primaires.
Les pressions anthropiques et des espèces invasives
Si l’arrivée et l’installation de l’Homme sur l’île a impacté négativement le milieu naturel, ce sont aujourd’hui certaines espèces végétales et animales importées qui se sont « échappées » des champs ou des jardins et ont commencé à envahir les milieux naturels.
Ces espèces invasives menacent l’équilibre des écosystèmes et les espèces indigènes les plus fragiles, celles menacées d’extinction. Certaines de ses « pestes » sont maintenant bien connues (Raisin marron, Longose, Merle de Maurice, Galabert...). D'autres risquent de le devenir bientôt (Herbe de la Pampa, Hortensia...). Et les voyageurs continuent d'introduire chaque jour de nouvelles espèces...
Définitions
Forêt primaire, forêt secondaire
On dit qu’une forêt ou qu’un milieu naturel est primaire lorsqu’il n’a jamais été modifié par l’Homme. Leur destruction est irréversible. A l’inverse, les forêts ou milieux secondaires se sont installés, spontanément ou non, après l’influence de l’Homme. Leur biodiversité est généralement plus faible que celle des forêts primaires.
Espèce indigène, endémique, exotique… s’y retrouver
On dit qu’une espèce est indigène lorsqu’elle est arrivée sur l’île par des moyens naturels et qu’elle était présente avant l’arrivée de l’Homme. A l’inverse, les espèces exotiques ont été introduites, volontairement ou non, par l’Homme. Parmi les espèces indigènes, certaines se sont progressivement différenciées pour créer des espèces nouvelles, dites endémiques, qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde et se trouvent dans un territoire limité (une île, un archipel, un massif montagneux). On compte 856 plantes indigènes sur l’île dont 232 endémiques de La Réunion et 156 endémiques des Mascareignes.
La faune et la flore marine, véritable arc-en-ciel sous-marin
La Réunion est une île volcanique géologiquement assez jeune (3 millions d’années) qui repose directement sur le plancher océanique à des profondeurs importantes (- 4 000 mètres), ce qui explique le peu de récifs coralliens et de lagons, à la différence de sa soeur ainée l’île Maurice beaucoup plus ancienne. L’île est donc composée de récifs jeunes (8 000 ans environ) qui délimitent des lagons de petites tailles (200 mètres de large au plus) et de faibles profondeurs, mais qui disposent d’une faune très riche. A La Réunion, les lagons sont situés sur la côte Ouest et Sud-Ouest (la Côte-sous-le-vent) de Saint-Gilles à Saint-Pierre.
La biodiversité marine de La Réunion constitue un trésor rare, unique et fragile. Elle se compose de plus de 150 espèces de coraux, d'environ 3 000 espèces de mollusques, de 500 espèces de crustacés, de 130 espèces d'échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombres de mer, ...), et de près de 900 espèces de poissons, dont quelques uns sont endémiques.
Les coraux
Socle du récif, le corail se construit inlassablement au gré des pontes nocturnes des milliards de polypes de récifs, dont les larves viennent se poser sur un substrat dur (rocher, épave, coulée volcanique…) pour former petit à petit le corail. C’est un processus très lent et il faut 10 ans environ à une colonie de polypes pour former une petite branche de corail. Le corail est le premier maillon de la vie du récif et du lagon, d’où l’importance de le respecter et de le protéger. Car le corail est menacé par l’action de l’Homme (réchauffement des océans, urbanisations, rejets des eaux usées polluées, braconnage, tourisme…).
De nombreuses actions ont été mises en place ces dernières années afin de protéger cet environnement remarquable, notamment à l’image de la réserve naturelle marine, mais le travail reste encore important pour préserver la richesse et la beauté des lagons de La Réunion.
Les habitants du lagon
La majorité des espèces vivent dans les récifs coralliens, là où de nombreuses niches écologiques permettent à chacun d'établir un territoire, de se nourrir, de se cacher, de chasser… Une grande partie sont dépendantes de ces écosystèmes extrêmement riches que constituent les récifs coralliens et les lagons. D'autres vivent plus au large, là où l'espace et les profondeurs dominent.
Parmi les poissons du récif les plus caractéristiques, on retrouve les poissons Ballons (ou "coffres"), les Balistes Picasso, les idoles des Maures, les poissons Cochers, les poissons Papillons, les Chirurgiens à queue fourchue, les poissons Anges les Empereurs, les Labres ou encore les célèbres poissons Clowns…
Les habitants du grand large
Au large de La Réunion, l'océan Indien abrite aussi une faune marine exceptionnelle, véritable paradis pour les plongeurs avec une multitude d'espèces marines plus imposantes que celles habituellement rencontrées dans le lagon. Parmi ces espèces, on retrouve notamment les tortues marines (la Tortue Verte et la Tortue Imbriquée), différentes espèces de requins, les dauphins, les raies, les barracudas, les thons, les espadons, les daurades et autres marlins. Les baleines à bosse fréquentent aussi les eaux réunionnaises de juin à septembre.
Les tortues
La Réunion est un ancien lieu de ponte des tortues. Ces animaux ont progressivement déserté l'île à cause de la chasse et de l’urbanisation. Toutefois, ces dernières années, d'importantes actions ont été menées pour protéger les tortues. Le centre Kélonia de Saint-Leu, par exemple, oeuvre en permanence pour sensibiliser le public et améliorer la situation des tortues à la Réunion, qui reviennent pondre sur l’île depuis quelques années.
Les baleines
Chaque année, de juin à septembre, les baleines à bosse arrivent tout droit de l’Antarctique pour mettre bas dans les eaux réunionnaises. Elles profitent de conditions climatiques plus favorables à la naissance et à la survie de leurs baleineaux.
Durant cette période, on peut apercevoir depuis la terre ces gigantesques animaux s'adonner à de magnifiques acrobaties. En mer, on peut assister à d'extraordinaires ballets aquatiques, entre baleines et baleineaux. Dans l'eau, on peut également entendre le chant des baleines, sans même les voir.
Pour protéger les cétacés dans leur milieu naturel et limiter les dérives de comportement, une charte d’approche et d'observation des cétacés a été mise en place par les autorités à La Réunion. Les baleines sont observées et répertoriées par l’association GLOBICE.
Les dauphins
Des groupes de dauphins ont élu domicile au large des côtes réunionnaises. Il n'est pas rare d'en croiser lors d'une sortie en bateau. Parmi ces groupes, on retrouve plusieurs espèces de dauphins : dauphins à long bec, dauphins tachetés, dauphins Fraser, ou encore le grand dauphin, qu’on trouve sur la côte Ouest au large de Saint-Gilles ou dans la baie de Saint-Paul.
Les requins
Plusieurs dizaines d'espèces de requins évoluent au large des côtes de l'île. Ils sont plutôt discrets. De plus, leur nombre est relativement réduit.
Les requins les plus dangereux, tels que le requin Tigre et le requin Bouledogue (espèces mises en cause dans la majorité d'attaques de surfeurs à La Réunion) sont difficiles à croiser. Ils font aujourd'hui l'objet d'une pêche préventive sous l'égide du CRA (Centre de Ressources et d'Appui sur le risque requin).
Respectez les consignes de prudence émises par les autorités en particulier si vous vous adonnez aux joies de la glisse sur l’eau (surf, paddle board, bodyboard).
Côté Pratique
La Réunion pratique
Informations pratiques
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Chef-lieu du Département de La Réunion : Saint-Denis
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Villes principales : Saint-Paul, Saint-Denis, Saint-Pierre, Saint-André, Saint-Joseph
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Langue(s) : Français - Créole Réunionnais
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Population : 843 617 habitants
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Formalités : carte nationale d'identité ou passeport en cours de validité
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Durée de vol pour venir à La Réunion : 11h00 en vol direct depuis la métropole
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Décalage horaire entre Paris et La Réunion : + 3h en hiver, + 2h en été (GMT+ 4)
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Monnaie : € - Euro
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Superficie : 2 512 km²
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Distance : 9 394 km (de Paris)
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L'eau est potable partout.
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Electricité : courant alternatif de 220/240 volts à 50 hertz. Les prises murales sont prévues pour les mêmes fiches à deux broches que celles utilisées en France métropolitaine.
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Horaires des commerces : les magasins situés dans les villes sont ouverts entre 9h et 18h. Les enseignes de la grande distribution sont pour la plupart ouvertes de 9h à 20h.
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Distributeurs de billets : les automates bancaires (« gabiers ») sont nombreux dans toute l'île.
- Bureaux de change : à l’aéroport Roland Garros de La Réunion.
Santé
Aucune vaccination n'est obligatoire. Il n'y a pas de paludisme à La Réunion. Comme toute destination tropicale, prévoir des crèmes solaires, des produits anti-moustiques, des lunettes de soleil. Les services de santé sont assurés dans toute l'île selon les normes françaises.
Les numéros utiles
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Appel d’urgence européen : 112
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Police ou gendarmerie : 17
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Pompiers : 18
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SAMU (urgence médicale) : 15
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Pharmacies de garde : 02 62 90 60 44
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Secours en mer : 02 62 43 43 43
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Secours en montagne : 02 62 930 930
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Météo France La Réunion - prévisions : 32 50
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Infos cyclones : 08 97 65 01 01
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Infos route : 02 62 97 27 27
- Navette aéroport : 06 93 92 30 54
Formalités d’entrée à La Réunion
Pour les ressortissants français ou de l'Union Européenne
- Carte d'identité ou passeport en cours de validité.
Pour les ressortissants des pays étrangers
- Passeport en cours de validité, visa le cas échéant et un titre de transport retour ou une continuation de voyage. Selon la législation en vigueur.
Venir à La Réunion
Aéroports de La Réunion
Quatre compagnies aériennes desservent régulièrement La Réunion par vol direct depuis la métropole : Air Austral, Air France, Corsair, French Bee. Sur place, deux aéroports vous accueillent : l’aéroport La Réunion Roland Garros, proche de Saint-Denis, et l’aéroport de Saint-Pierre Pierrefonds, situé au sud de l’île.
L’aéroport de La Réunion Roland Garros est l’aéroport historique de La Réunion et sa principale porte d’entrée internationale.
Et pour ceux qui souhaitent poursuivre leur voyage dans l'océan Indien, de nombreuses liaisons aériennes sont disponibles avec Air Austral, Air Madagascar et Air Mauritius.
Aéroport de La Réunion Roland Garros
74 Avenue Roland Garros, 97438 Sainte-Marie
Site internet - Tél : 02 62 48 81 81.
Le Service Accueil/ Information est situé dans le hall public de l'aérogare, en bas des Escalators, zone départ.
Ouverture :
Lundi au dimanche : 5h - 23h.
Aéroport de Saint-Pierre Pierrefonds
Chemin de l'aérodrome, 97451 Saint-Pierre
Site internet - Tél : 02 62 96 80 00.
Compagnies aériennes
Les compagnies aériennes suivantes possèdent également un comptoir à l’aéroport.
Agence Air France Saint-Denis
7 Avenue de la Victoire, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 0 820 82 08 21.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 9h-17h.
Agence Air France Saint-Pierre
73 Rue Luc Lorion, 97410 Saint-Pierre
Site internet - Tél : 0 820 82 08 20.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 9h-17h.
Agence Air Austral Saint-Denis
4 Rue de Nice, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 0 825 01 30 12.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 8h30-17h30, samedi : 8h30-11h45.
Agence Air Austral Saint-Pierre
6 Boulevard Hubert Delisle, 97410 Saint-Pierre
Site internet - Tél : 0 825 01 30 12.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 8h30-17h30, samedi : 8h30-11h45.
Agence French Bee
Aéroport Roland Garros, 97438 Sainte-Marie
Site internet - Tél : 0 825 20 52 05.
Ouverture :
Tous les jours : 9h30-13h/ 14h-19h.
Agence Corsair Saint-Denis
2 Rue Maréchal Leclerc, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 39 17.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 9h-17h30.
Agence Corsair Saint-Pierre
1 Rue Désiré Barquisseau, 97410 Saint-Pierre
Site internet - Tél : 39 17.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 8h30-17h30.
Compagnies internationales
Agence Air Mauritius
13 Rue Charles Gounod, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 02 62 94 83 83.
Ouverture :
Lundi à vendredi : 8h30-17h30.
Agence Air Madagascar
31 Rue Jules Auber, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 01 40 06 01 01.
Ouverture : Lundi, mercredi, vendredi : 9h30-12h30/ 13h-16h.
Se déplacer
Location de voitures à l'aéroport Roland Garros
Sixt, Avis, Budget, Europcar, ADA, Car Go, JumboCar, Tropicar, Enterprise, Hertz.
Le carburant est disponible sur l’île pour environ le même prix qu’en métropole. Les tarifs sont fixés par les autorités, ils sont donc identiques dans toutes les stations et réévalués tous les mois.
Taxis Aéroport
Tél : 02 62 48 83 83.
Liaisons aéroport/centre-ville
Gare routière Car Jaune
5 Rue de la gare, 97400 Saint-Denis
Site internet - Tél : 02 62 81 82 83.
Disponible sur App Store et Google Play.
Réseau Car Jaune
Emplacement à l’aéroport : devant le hall départ. Les guides horaires de chaque ligne sont disponibles au comptoir Accueil/Information de l’aéroport ou sur le site internet Car Jaune.
Ticket unitaire : 5 € / Carnet de 5 tickets : 20 € / Ticket journée : 15 € (nombre de voyages illimité dans une journée) / Enfants - 12 ans : 2,50 €.
Le réseau Car Jaune est le réseau interurbain de La Réunion avec deux lignes Car Jaune desservant le terminal de l’aérogare :
La ligne ‘ZO’ : de Sainte-Marie à Saint-Pierre par la route des Tamarins, ce trajet assure la desserte de la ville de Saint-Denis et la gare de Saint-Pierre.
La ligne ‘T’ : les aéroports par les plages, assure les dessertes entre l’aéroport Roland-Garros et la gare de Saint-Pierre en passant par l'aéroport de Pierrefonds via la zone balnéaire de l’Ouest.
Agenda annuel des événements à La Réunion
Janvier à décembre
- Fête de Pandial, appelée aussi marche sur le feu (fête religieuse Tamoule), date en fonction des temples Tamouls
Janvier
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Cavadee, Saint-Leu, Saint-André et Saint Louis (fête religieuse Tamoul)
- Fête du Miel Vert, Plaine des Cafres (manifestation agroalimentaire et gourmande)
Février
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Nouvel An Chinois, dans toutes les communes
- Carnaval, Saint-Pierre
Avril
- Nouvel An Tamoul, dans toutes les communes
Mai
- Leu Tempo Festival, Saint-Leu (arts de rue, théâtre…)
Juin
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Sakifo Music Festival, Saint-Pierre (musique du monde)
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Fête du chouchou, Hell Bourg, cirque de Salazie
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Grand Boucan, Saint-Gilles les bains (carnaval créole)
- Fête du goyavier, Plaine des Palmistes
Juillet
- Fête du choca, L’Entre-Deux
Août
- Fête du vacoa, Saint-Philippe
Septembre
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Pèlerinage de Notre-Dame-de-la-Salette, Saint Leu
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Manapany Festival, Saint-Joseph (festival de musique)
- Journée du patrimoine, toutes les communes
Octobre
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Florilèges, Le Tampon (animations commerciales et festives)
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Grand Raid de La Réunion (Diagonale des fous, ultra-trail)
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Fête des lentilles, Cilaos
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Zot Movie Festival, Saint-Paul (festival du film)
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Dipavali, Saint-Pierre et Saint-André (fête des lumières Tamoule)
- Fête de l’ail, Petite-Île
Décembre
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Festival Liberté métisse, Etang-Salé les Bains
- 20 Décembre : Fête des cafres (Fèt Kaf’ ou Fête de la Liberté), dans toutes les communes (concerts pour la commémoration de l’abolition de l’esclavage)
Les 10 incontournables à La Réunion
La nature à l’état pur
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Monter en voiture jusqu’au Piton Maïdo et profiter du panorama à couper le souffle sur le cirque de Mafate.
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Prendre la route du volcan (Piton de la Fournaise) jusqu’au pas de Bellecombe pour admirer le volcan et ses alentours.
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Faire une randonnée dans le cirque de Mafate.
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Entre Saint-Philippe et Sainte-Rose, découvrir la route des laves qui se jettent dans la mer.
- Faire une sortie en bateau pour voir dauphins et baleines.
Une culture riche et vivante
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Visiter Hell Bourg dans le cirque de Salazie et ses cases traditionnelles, dont la maison Folio.
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Visiter une usine sucrière et distillerie (ex : Bois Rouge ou Le Gol) pour être incollable sur la canne à sucre et le rhum.
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Flâner parmi les étals hauts en couleurs et en senteurs sur le marché de Saint-Paul ou Saint-Pierre.
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Assister à une cérémonie Tamoule.
- Visiter une exploitation de vanille comme le Jardin des parfums et des épices à Saint-Philippe.
Avec les enfants
En plus des dix conseils donnés ci-dessus, tous accessibles aux enfants, voici quelques lieux qu’ils apprécieront particulièrement :
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L’aquarium de Saint-Gilles les bains.
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Les plages de la côte ouest et le sentier sous-marin.
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Visiter Kélonia qui regroupe sur un même site à Saint-Leu : un aquarium, un musée et un centre d’intervention et de soins consacré aux tortues marines.
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Visiter la Cité du Volcan (sur la route vers le Piton de la Fournaise).
- Faire une promenade sur les « sentiers marmailles » adaptés aux plus jeunes (liste disponible dans les Offices de Tourisme).