Le 1er Arrondissement de Paris s'étend du Jardin des Tuileries à l'ouest jusqu'à la place du Châtelet à l'est. Il est riche de nombreux musées dont le plus fameux de tous : le Louvre. Mais ce quartier recèle également quelques monuments religieux de tout premiers plans. Enfin, avec le Jardin des Tuileries, il offre un espace aéré et reposant.
Musée du Louvre
Musée du Louvre
Musée du Louvre
99 Rue de Rivoli, 75001 Paris
Métro : Palais Royal – Musée du Louvre.
Entrée principale par la Pyramide.
Site internet - Tél : 01 40 20 53 17
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Tarif : 15 €. Gratuit – 26 ans ressortissants de l'UE ou -18 ans hors UE.
Le billet donne accès aux collections permanentes et à toutes les expositions temporaires du Louvre et du musée Eugène-Delacroix.
Ouverture : tous les jours excepté le mardi : 9h-18h, mercredi et vendredi : 9h-21h45.
Libraires, boutiques, boutique jeunesse, cafés et restaurants.
L'un des plus anciens, des grands et des plus riches musées du monde, voilà la définition que l'on pourrait donner du Louvre. Musée depuis 1793, le Louvre rassemble des œuvres de l’art occidental du Moyen Âge à 1848, des civilisations antiques orientales, égyptiennes, grecques, étrusques et romaines, des arts graphiques et des arts islamiques.
Le Louvre est avant tout le joyau des rois de France et autres empereurs et présidents de la République. De la sombre forteresse de la fin du XIIe siècle à la pyramide de verre de Ieoh Ming Pei, inaugurée en 1989, nombreux sont ceux qui y ont régné et tous ou presque y ont laissé leur empreinte… Depuis la construction du palais des Tuileries, à quelques centaines de mètres, jusqu’à sa démolition en 1871, une succession d’agrandissements ont été entrepris afin de relier les deux résidences royales.
Histoire du Louvre
A l'emplacement actuel du musée fut construit dès le XIIe siècle un puissant château fortifié marquant la limite de la cité médiévale. Il était utilisé comme arsenal militaire.
La "Salle Basse" est le seul vestige des intérieurs du Louvre médiéval (XIIIe siècle) mais sa fonction d'origine reste inconnue. Au cours des siècles suivants et notamment à cause de la guerre de 100 ans les fortifications furent poursuivis et développées. Mais peu à peu, absorbé par les nouveaux quartiers, le Louvre perd son rôle protecteur. À compter du XVIe siècle d'importants aménagements transforment cette sombre forteresse en une somptueuse résidence royale. Des jardins sont créés et les intérieurs sont décorés de sculptures, de tapisseries et de boiseries. Mais l'histoire du Louvre prend un tournant définitif lorsque François Ier décide de s'installer à Paris en 1527. Le Louvre médiéval laisse alors place au Louvre Renaissance.
Du Louvre aux Tuileries
La construction à proximité du palais des Tuileries (1572) va accélérer le destin grandiose de cet ensemble architectural exceptionnel. Chacun des rois qui se succèdent aura pour but de relier les deux palais. En 1664, sous Louis XV, le centre du monument a déjà la physionomie que nous lui connaissons aujourd'hui.
En 1793 ouvre le Muséum central des Arts
Le Muséum central des Arts ouvre ses portes le 10 août 1793. Le palais devient alors musée. Dès lors il ne cessera de s'étendre dans les salles et les étages de l'édifice.
Dans un premier temps il s'enrichira des conquêtes de Napoléon (tableaux et sculptures antiques d'Italie) puis au cours du XIXe siècle s'ouvriront successivement : la galerie des sculptures modernes, le musée de la Marine, la galerie Espagnole Louis-Philippe, le musée Assyrien, les musées Mexicain, Algérien et ethnologique, le musée des souverains, le musée Napoléon III (collection Campana), les salles consacrées à Suse (Iran)… Parallèlement est achevée la liaison avec les Tuileries. Mais pendant les événements de la commune, en 1871, le palais des Tuileries, symbole de la royauté, est incendié par les Communards. Il fut définitivement détruit en 1883.
Enfin au XXe siècle les collections du musée occupent l'ensemble du bâtiment, même si au cours de la seconde guerre mondiale les collections furent évacuées et le musée momentanément fermé. Certaines collections sont également déménagées dans d'autres musées plus thématiques de la capitale (le musée de la marine au palais de Chaillot, les collections asiatiques au musée Guimet…). Le 30 mars 1989 est inaugurée la Pyramide de verre construite par Ieoh Ming Pei. Erigée au centre de la cour Napoléon, elle devient l’entrée principale du musée. En 1993 est ouverte l’aile Richelieu qui constitue son plus important agrandissement depuis sa fondation deux siècles plus tôt.
Présentation du musée du Louvre
L’ancien palais des rois de France présente des collections de l’Occident et de l’Islam (jusqu’au milieu du XIXe siècle), des civilisations antiques qui les ont précédées et influencées ainsi qu’une sélection des arts d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques. Musée à vocation universaliste, il présente 35 000 œuvres, réparties en huit départements : antiquités orientales, antiquités égyptiennes, antiquités grecques, étrusques et romaines, arts de l'Islam, sculptures, objets d'art, peintures, arts graphiques. A ces collections s’ajoute une section consacrée à l’histoire du Louvre avec notamment, la base du donjon et les fossés médiévaux construits par Philippe Auguste en 1190.
Visiter le Louvre : les (nombreuses) possibilités
Visites guidées
Les visites guidées du Louvre (durée : 1h30) sont présentées par les conférenciers des Musées Nationaux. Vous pouvez découvrir les collections du musée à travers une sélection d'œuvres caractéristiques d'une période, d'un courant artistique ou d'un thème (il y en a 43 !). Il nous est impossible de les détailler ici. Mais si c’est votre première visite au Louvre, le circuit "Chefs d’œuvre du Louvre" vous permet de découvrir les œuvres les plus célèbres. En plus de ces circuits, le Louvre organise des visites plus originales. Ces visites conférences développent un thème particulier de l’histoire de l’art, une période, un genre ou encore un artiste. La promenade architecturale permet de comprendre les diverses facettes du Louvre. Quant à la promenade musicale, elle vous entraînera devant les œuvres pour un dialogue entre peinture et musique.
Visite avec l'application gratuite "Louvre - ma visite" en 7 langues. à télécharger sur App Store et Google Play.
Audioguide à la location : 5 €.
Le Louvre en famille
Visite thématique guidées le mercredi, samedi, dimanche et pendant les vacances scolaires. Durée 1h30.
D'apparence fastidieuse pour les enfants, tout est mis en œuvre pour que la découverte du musée soit passionnante pour tous. Ainsi le musée propose des activités pour les enfants et les familles, initiations aux techniques artistiques, programmation spécifique à l’auditorium, guide multimédia…
Mais surtout, le dimanche et pendant les vacances scolaires, un animateur vous propose 30 minutes d'astuces et de conseils pour découvrir les œuvres en s'amusant avant de vous lancer à l’assaut du musée. Une bonne introduction à l’art pour petits et grands. A partir de 6 ans. Service gratuit.
Autres services gratuits pour les familles : des poussettes, des porte-bébés, des fauteuils roulants et des sièges pliants sont disponibles à la banque d’information centrale.
Les ateliers et visites pour les enfants
Pour les enfants de 4 à 13 ans, le musée propose des ateliers de peinture, modelage, photographie… pour s'initier aux techniques artistiques ou mieux connaître les civilisations. Des ateliers pour toute la famille sont également proposés (à partir de 6 ans). Ils permettent de s’initier à des techniques artistiques tout en découvrant les collections du musée.
Les parcours
Pour les enfants la visite du musée se fait à l’aide d’une mallette pédagogique le long des parcours thématiques : sculptures et techniques, rôle de la lumière dans un tableau...
Exemple de circuit thématique
Le parcours "Bienvenue au Louvre, les grands chefs d'oeuvre" vous invite à la découverte de 12 œuvres majeures du musée.
Vestiges des fossés du Louvre, de Philippe Auguste et de Charles V
Vers 1200, craignant une invasion anglaise, Philippe Auguste construit un château fortifié à la lisière de la ville (voir "Histoire du Louvre"). Lorsque François Ier décide de construire un palais dans le style Renaissance, la forteresse est rasée. Parfaitement conservés sous la cour Carrée, les vestiges des fossés sont mis au jour lors de fouille dans les années 1980 et présentés au public à partir de 1989.
"Le Grand sphinx de Tanis" (département des Antiquités égyptiennes).
C'est sous l'impulsion de Champollion (qui déchiffra les hiéroglyphes) que fut acquise cette statue en 1826. Sculptée il y a plus de 4000 ans, mêlant images du lion et du roi, cette œuvre monumentale est un chef-d'œuvre technique et artistique majeur.
Aphrodite, dite "Vénus de Milo"
Il s'agit ici d'une représentation d'Aphrodite, déesse grecque de l'amour et de la beauté datant d'environ 100 ans av. J.-C. Son visage impassible, sans émotion et ses proportions idéales représentent ainsi la beauté des Dieux. L'idéal féminin, la quête de la Beauté absolue. Communément appelé "la Vénus de Milo", son nom provient simplement du nom de l'île grecque d'où elle fut exhumée en 1822. Un véritable chef-d'œuvre intemporel.
"La Victoire de Samothrace"
Découverte brisée en 1863 sur l'île de Samothrace, cette statue représente la déesse grecque de la victoire : Niké. Elle aurait été réalisée aux environs du IIe siècle av. J.-C. Elle était visible de loin par les navires et leur apportait la protection des dieux. Ses proportions, sa gestuelle, la mise en scène, les draperies claquant au vent expriment une recherche de réalisme d'une grande sincérité.
"Le Serment des Horaces" (1785)
Cette toile est tout simplement le chef-d'œuvre de la peinture néoclassique. Réalisé par Jacques Louis David, la peinture retrace un épisode de la vie des fils Horaces, il y a plus de 2000 ans. La lumière, la mise en scène, le décor, l'intensité du rendu sont d'un tel réalisme que le peintre semble être spectateur de la scène qu'il décrit.
"Sacre de l'empereur Napoléon Ier" et couronnement de l'impératrice Joséphine
Napoléon Bonaparte commande cette toile à David pour immortaliser son couronnement à Notre-Dame de Paris le 2 décembre 1804. Il fallut trois ans à l'artiste pour terminer son œuvre. La scène se déroule dans le chœur de la cathédrale dans une mise en scène grandiose. La restitution de la réalité n'était pas la première volonté de Napoléon, la scène semble romancée : sa mère est présente alors que ce jour-là elle était absente car fâchée avec son fils, la beauté de Napoléon et Joséphine est largement exagérée et ne reflète pas non plus la réalité. L'artiste, diplomate, s'est arrangé de certaines vérités pour servir les desseins politiques de l'Empereur. Les éclairages sont saisissants et le sens du détail poussé à son paroxysme.
Une Odalisque, dite "La Grande Odalisque" (1814)
Ce nu féminin d'Ingres relate sa passion pour l'Orient, ici sublimée par une femme de harem. Thématique récurrente dans son œuvre globale, il n'hésite pas à s'affranchir de détails réalistes, ainsi vous remarquerez que les proportions de l'odalisque ne reflètent pas la réalité anatomique et les proportions d'un corps. Mais ce qui importe le plus à Ingres ce sont les courbes sensuelles qu'il souhaite retranscrire dans sa peinture. Trop avant-gardiste pour l'époque, il inspira en revanche de nombreux peintres et artistes modernes comme Picasso.
"Les Noces de Cana"
On doit cette monumentale toile à Véronèse, brillant peintre de Venise du XVIe siècle. Il déroule ici le premier miracle du Christ lors des noces de Cana. Relocalisé dans un décor vénitien de son temps, cette toile émerveille par l'utilisation des couleurs, des contrastes et de la mise en perspective. À droite au premier plan on aperçoit un personnage versant de l'eau changée en vin, les deux personnages derrière lui constatent ce miracle. Vous remarquerez la richesse des apparats et de la vaisselle alors que cet épisode de la Bible est censé se passer chez des gens très modestes.
"La Joconde"
Léonard de Vinci réalise ici une de ses plus remarquables oeuvres. Sa technique picturale exceptionnelle, les jeux de lumières, les contours, la perspective aérienne, sont maîtrisés à la perfection. Cependant le vieillissement de la toile a singulièrement terni les couleurs chatoyantes utilisées par l'artiste. Elle représente la femme idéale, d'une beauté platonique. Il s'agit probablement du portrait, commencé à Florence entre 1503 et 1507, de Monna (" Madame ") Lisa Gherardini del Giocondo, épouse de Francesco del Giocondo
"Le Radeau de la Méduse"
Théodore Géricault est un précurseur de l'esprit critique appliqué à l'art. Le naufrage de la méduse est bien une métaphore d'un gouvernement politique et de son capitaine à la dérive. Lorsqu'il fut présenté pour la première fois en 1819 ce tableau fit scandale. Vous remarquerez en particulier l'énorme vague qui se prépare à engloutir les rescapés de ce radeau si instable. À l'opposé de la vague destructrice on peut deviner la silhouette d’Argus (géant) qui leur portera secours. Au moment de la capture de cette instantanée on ne sait pas encore quel sera leur destin...
"La Liberté guidant le peuple" (28 juillet 1830)
Eugène Delacroix relate ici un épisode de l'histoire de France : les émeutes révolutionnaires de juillet 1830. Les volontés de liberté et de République sont ici exprimées. L'allégorie de la République, coiffée du bonnet phrygien, brandissant un drapeau tricolore, mène le peuple vers le pouvoir. Ce tableau fit scandale, non pas pour sa prise de position politique, mais par la représentation même de la République. Cette femme dévêtue qui guide les hommes est bien loin des représentations allégoriques de la femme parfaite et de la Beauté préconisée par les peintres de l'époque. A l’arrière plan, derrière les barricades, on peut identifier les tours de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
"Captifs" (1513)
Ces sculptures appartiennent à un ensemble dont les autres statues sont conservées au musée de l'Académie de Florence. Réalisées par Michel Ange, elles devaient composer une fresque monumentale destinée à orner le tombeau du pape Jules II. Finalement ce projet n'ira pas son terme. On peut remarquer leur inachèvement dans les nombreuses traces d'outils ou encore la main de l'esclave rebelle encore prisonnière du marbre.